Philippe Durand

Animateur de photofloue.net et lavieengris.com. Créateur du magazine Réponses Photo, dans lequel j'écris de temps à autre.
20 Commentaires
  1. Rite vaudou ? Cela manque un peu de piqué (aiguilles) 😉

  2. Tu passes de la face lumineuse et de la dentelle dans les arbres à la noirceur de l’âme, toi qui nous promet une seconde vie en couleurs ?

    L’on dirait deux poupées, la noire et la blanche, surprises à la lumière froide d’un matin d’hiver, que tu viens juste de réveiller d’un long sommeil au fin fond d’un grenier.

    Et en cherchant sur le net, oh dieu net, l’on trouve toute une série de pistes :
    « Ce que je viens d’éprouver a son parallèle dans la vague de désespoir qui a balayé le pays quand la Prospérité a pris fin » .
    “La Fêlure”, confession poignante, à mi-chemin de l’essai et de l’autobiographie de FRANCIS SCOTT FITZGERALD La nuit noire de l’âme
    Magazine Littéraire n°411 – 01/07/2002

  3. Ton second paragraphe décrit littéralement les circonstances de cette prise de vues.

    La nuit obscure
    “Plus les choses divines sont en soi claires et manifestes, plus elles sont naturellement obscures et cachées à l’âme. Il en est ici comme de la lumière naturelle : plus elle est claire, plus elle éblouit et obscurcit la pupille du hibou; plus on veut fixer le soleil en face, et plus on éblouit la puissance visuelle et on la prive de lumière; cette lumière dépasse la faiblesse de l’oeil. De même quand cette divine lumière de la contemplation investit l’âme qui n’est pas encore complètement éclairée, elle produit en elle des ténèbres spirituelles, parce que non seulement elle la dépasse, mais parce qu’elle la prive de son intelligence naturelle et en obscurcit l’acte. Voilà pourquoi saint Denis et d’autres théologiens mystiques appellent cette contemplation infuse un rayon de ténèbres.”
    Saint Jean de la Croix

  4. 😉

  5. La foi illumine avec ses ténèbres les ténèbres de l’âme.
    [Saint Jean de la Croix]
    Extrait de Nuit obscure

  6. Nom de nom, Philippe, quand l’Esprit de Noël passe sur vous, ce n’est pas rien !
    Blues de fin d’année ? Dépression hivernale ? Allergie aux stigmates colorées que présente LVEG, ces derniers temps ?
    Le prochain LVEC, ce ne sera pas LavieenCroix, au moins ? 😉

  7. .. rectification : ‘stigmates colorés’ (au masculin.. étant du genre ‘St Thomas’, je fréquente peu ce genre de mots..)

  8. Juste en traversant les jours de l’année qui offrent le moins de lumière. Et peut être plus généralement une période qui en manque sacrément, dans une ambiance d’obscurité, ou plutôt d’obscurantisme.

  9. Au moins çà c’est clair 😉

  10. Je m’imagine cette pdv en (très) haute sensibilité et à main levée…ce qui doit évidemment changer la façon de regarder les sujets…mais aussi simplifier les moyens à mettre en œuvre pour réussir dans ces ambiances obscures.

  11. Les hautes sensibilités ne sont plus ce qu’elles étaient…
    1000 ISO, 1/15 s., f/2,8 avec Nikon D700 et 24-70 à 70mm.
    Voici l’original que j’ai quelque peu malmené pour arriver à ce que je voulais voir.

  12. Lumineuse centieme sur LVEG!

  13. Ah ! bien vu Rose-Lune ! Effectivement, ma centième contribution…

  14. tu as bien fait de les malmener 😉

  15. centième ?
    çà s’arrose ?

  16. La nuit noire de l’âme ou nuit obscure est une angoisse qui affecte l’âme en trois étapes. Il est bon d’avoir un mentor pour passer à travers.
    Quand l’être humain devient las de chercher le bonheur dans le monde matériel (plaisir, pouvoir, romance, sécurité, contrôle, etc.) une petite lumière s’allume en lui, souvent créée par la friction d’un combat que lui présente la vie : perte d’emploi, rupture dans une relation intime, maladie.
    Cette petite lumière lui montre un chemin, le chemin du retour vers ce qu’il est vraiment : unité, amour et paix. Un chemin aussi long chemin que celui de la séparation et de la dualité qu’il parcourt de vie en vie, depuis 18 millions d’années, alors même que ses « incarnations » n’étaient pas encore physiques, mais simplement éthériques.
    En reconnaissant cette petite lumière, l’être humain ordinaire devient « aspirant », puis graduellement « disciple » (de discipline… vers la lumière) et passera à travers cinq expansions de conscience ou « initiation » avant de terminer son cycle d’incarnation humaine par l’« ascension » ou illumination perpétuelle.
    Sur ce chemin du retour, l’être humain passe à travers des expériences douloureuses de séparation et de deuil (perte des toutes les illusions qu’il a sur ce monde). Certaines crises sont courtes et intenses, certaines sont longues et épuisantes. Celles qui sont courtes produisent la plus intense souffrance. Celles qui sont longues produisent des années d’angoisse, de dégoût de soi et d’indolence personnelle… Il est fréquent que les longues amènent l’initié à délaisser la Voie pour se jeter dans la débauche, ou qu’il en vienne à s’écarter à jamais du sentier.
    À mesure que les corps physique, émotionnel et mental corps deviennent de plus en plus raffinés, de plus en plus sensibles, purs et nettoyés des scories, l’ensemble, notre personnalité, devient utilisable pour l’esprit.
    Mais chaque cellule physique a une vie et un droit qui lui sont propres. Même si je décide de remettre le contrôle de mon corps à l’Âme, la cellule peut s’accrocher à son désir pour les scories (habitude de fonctionnement) qui lui sont familières. Vient alors un moment (ou une éternité) où l’on pénètre alors dans un champ de bataille à l’intérieur du soi ou conscience cellulaire, on entre dans un enfer poisseux et déprimant, une horreur. C’est un temps d’enfer et de doute intense qui consume les dernières traces de scories du corps de chair et rend le corps pleinement utilisable par l’âme.
    Si la conscience cellulaire gagne, l’initié est perdu pour cette vie-ci. Si l’esprit du système gagne, un être nouveau (christique) est véritablement né.
    La nuit noire de l’âme est un retrait de cette dernière afin de voir si la personnalité, maintenant intégrée autour d’un centre (première initiation), peut fonctionner par elle-même. L’âme se retire, un peut comme un parent laisse un adolescent plus libre pour voir s’il va réagir en adulte ou en enfant devant les défis que la vie lui présentera. C’est un beau signe de maturité spirituelle. Un signe pas facile à vivre…
    Cette nuit noire est caractérisée par le sentiment que vos études ou activités ne vous mènent nulle part, pas plus d’ailleurs que vos méditations ou pratiques spirituelles. Le succès initial que l’on rencontre parfois après quelques mois de pratique (la chance du débutant) s’est soudain tari. Vient alors le désir de tout laisser tomber, puisque plus rien ne semble fonctionner. Cette expérience, selon St Jean de la Croix, un mystique chrétien, « … endort les appétits spirituels, les mortifie, et les prive de la capacité de trouver un quelconque plaisir où que ce soit. Elle entrave l’imagination, et l’empêche de produire un travail de qualité. Elle arrête la mémoire, l’intellect devient sombre et incapable de comprendre quoi que ce soit, et par conséquent rend la volonté aride et contrainte, et toutes les facultés vides et inutiles. Et au-dessus de ceci plane un lourd et dense nuage, qui afflige l’âme et la tient éloignée de ce qui est bon. »
    La nuit noire de l’âme demande de tirer parti de chaque particule de sagesse que l’initié à à sa disposition et qu’il tire des profondeurs de son expérience intérieure, pour nier le pouvoir qu’il a donné à la peur. S’il a encore un peu d’énergie, la chose qu’il peut faire en plus est d’approfondir la connaissance de soi-même. Respecter nos faiblesses, nous asseoir avec notre douleur et la regarder, lui parler. Cette souffrance n’est pas nous. Elle est le résultat de la déchirure que nous faisons entre nos vieilles habitudes cellulaires et un autre état d’âme lumineux dont nous n’acceptons pas encore l’intensité.
    Un livre inspirant peut être un bon compagnon. Mais même là, parfois la déprime nous le fait repousser de la main. Reste l’ami(e) fidèl(e)… si nous avons assez de pouvoir en nous pour l’appeler. Les blogues aussi. La force doit venir de nous. Plus question qu’une main parentale prenne la notre. Comme l’adolescent, nous devons apprendre à marcher seuls, pas seulement pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Nous apprenons alors à obéir non plus à une autorité extérieure, mais à votre voix intérieure. Et ça n’est pas facile au début. Vous ne vous apercevrez peut-être pas avant longtemps des résultats de ce changement, mais lorsque le désir de reprendre le travail reviendra et que la dépression disparaîtra, la nuit noire sera passée.
    Personne ne peut vous aider pendant cette période au-delà d’une écoute de quelques minutes. D’ailleurs, dans de nombreux cas, il n’y aura personne de compétent pour répondre à votre appel. Les conseils bienveillants de la famille et des amis qui vous disent de réagir et de rebondir ne vous seront d’aucune utilité. Seul un détachement paisible, assis avec votre souffrance, vous permettra de vous en désidentifier et de la rendre supportable. La solitude intérieure et le contact avec la nature vous montreront le silence du coeur, et permettront que la transformation s’opère. ET ALORS…

    Pour moi, elle a débuté dans ma 33e année. En trois mois, ma voiture a rendu l’âme ; la nouvelle aussi, au milieu du trajet vers les vacances. De retour à la maison, nos deux chats étaient morts. Puis ce fut le tour des électroménagers à tomber en panne. Un mois après ma femme est parti avec un de nos enfants et trois semaines plus tard un incendie réduisait en cendre ma maison. Ce n’était que le début.
    Vingt ans plus tard, je vis dans une paix intérieure extraordinaire. Mais cette nuit n’est pas finie. Elle est juste plus confortable et s’est transformée en une longue marche à travers le désert. Je mets un pied devant l’autre sans autre motivation que de pouvoir ensuite avancer celui qui est resté en arrière. Mais je sens que la lumière est proche. Juste une question de temps qui est une illusion de notre cerveau… Le jour se lève. ET ALORS…

  17. Y’a eu des moments où LVEG vivait des envolées littéraires…
    Une belle photo, même sans les mots. Quand on voit l’original couleur, le passage à cette version ne saute pas aux yeux 🙂

  18. Oui, probablement le commentaire le plus long et en tous cas le plus lyrique de lveg ! Je suis toujours fasciné par les mots que l’on peut mettre sur des images.
    Et c’est vrai qu’il y a eu un peu de travail pour l’amener à ce que j’avais dans la tête…

  19. Pour les mots sur les images, moi aussi 😉 🙂
    Surtout dans les expos…

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