Brigitte David sur 23 mai 2011 à 12h03 Grandiose, ces montagnes acérées qui ne font pas de cadeau… Et cet aigle, milan ou autre qui domine la scène. J’aime beaucoup.
cormac sur 23 mai 2011 à 15h09 Je reconnais le talent (pour le cadrage et le tirage), je salue aussi l’effort physique mais en même temps je dirais presque qu’elle est too much, c’est trop parfait, trop beau, elle est trop cette photo pour vraiment arriver à me prendre par les tripes et me faire voyager. Un peu comme, toute proportion gardé,le dernier Malick, Tree of Life, là aussi je reconnais le statut de chef d’oeuvre de ce film voir même de monument de cinéma, et en même temps il m’est impossible d’y adhérer complétement.
Brigitte David sur 23 mai 2011 à 16h47 @Cormac. D’accord avec vous pour The Tree of Life , ses images pieuses New-Age, hérissent passablement le poil – même si on eut pu entendre une mouche voler dans la salle. Ces visions de la famille américaine dans les années 50 – qui perdure aujourd’hui dès qu’on sort de New-York – formatée, attendue, avec des rôles imposés – la mère belle, juvénile, si proche de ses fils, le père toxique, terrifiant de conformisme , mais aimant… Ces visions sont de l’ordre du cliché le plus éventé. Ici, cette photo ne me renvoie pas à une idée formatée de ce que doit ou peut-être la montagne. Elle touche quelque chose que je ressens de façon très forte: ce côté… jupitérien, menaçant, effrayant, inhumain… Le vivant ici vole. C”est un lieu pour les oiseaux. Et tout menace la vie de l’homme. “Too much, trop parfait, trop beau… ” je dirais que ces lieux se passent de notre point de vue, il n’y a rien à rajouter à la vue d’une montagne, de l’ombre d’une autre montagne, de la désertification d’un lieu, d’e l’éruption d’une volcan, du dessin d’un typhon, de la violence d’une vague noire de Tsunami. Souvenez vous de Baudelaire. “La nature est un temple où de vivants piliers , Laissent sortir parfois de confuses paroles. L’homme y passe à travers une forêt de symboles qQui l’observent avec un regard familier… ” Mais qu’est-ce que je raconte?….
cormac sur 23 mai 2011 à 17h21 @Brigitte Sauf que prendre une photo, c’est choisir un cadre, un instant, une lumière, un flou ou pas; tirer une photo c’est choisir une luminosité, un constrate, un maquillage et des dizaines d’autres possibilités de transformations avec les logiciels numériques (je ne dis pas, bien sûr, que Xavier en a abusé je soupçonne même le fait qu’il a assez peu retouché son image), un ensemble de paramètres qui font que cette même scène, avec ce même aigle aurait pu avoir un rendu totalement différent et qui peut être m’aurait plus convenu, serait venu me chercher là ou je veux qu’une photo vienne me chercher, c’est à dire aux tripes. Ici je reste du côté des apparences, très belle et superbement réalisé, mais il manque ce petit plus, ce supplément d’âme oserais-je dire, qui fait toute la différence entre une belle photo (ce qu’est la photo de Xavier) et une grande photo, ce qu’elle aurait dû être. Si je me permets de faire mon chieur c’est vraiment parce que je pense qu’il y avait un potentiel énorme que Xavier n’a pas su ou pas voulu exploiter.
blagapart sur 23 mai 2011 à 18h35 Je suis assez d’accord avec cormac. Si on enlève l’aigle (ou quoi que ce soit…), la photo est un peu plate, par défaut de traitement (ou d’interprétation). L’aigle a deux fonctions : une fonction d’échelle (indispensable !) et une fonction de dynamique de valeur (comme une mouche sur un visage fardé…). Cette deuxième fonction ne devrait peut-être pas être nécessaire. Son emplacement me parait un peu bancal…. MAIS : la photo de montagne est un genre quasi-impossible, et cette photo vue en tirage grand format est probablement infiniment plus impressionante. L’écran n’est pas fait pour une telle photo…
Loïs sur 24 mai 2011 à 8h22 Peut être la profondeur de champ trop importante? Je crois qu’un flou de mise au point sur les versants lointains aurait mis valeur l’oiseau et la grande crête en diagonale. Autre solution,retravailler les valeurs de gris des différents plans, assombrir les crêtes des premiers plans… L’idée est de lutter contre la paradoxale absence de relief de cette photo d’envol d’un oiseau dans la 3eme dimension. Cadrage et placement sont bons. ps:je viens de remarquer que le nom du fichier est “comprimée1”.
xavier.b sur 24 mai 2011 à 16h51 Merci pour vos commentaires!!! @ cornac : je peux comprendre ta perception du coté “too Much” de mon image. Je crois que sur ce site nous avons tous des préférences concernant le traitement des photos. Tu aimes les photos avec un contraste assez prégnant (dur), qui s’adapte très bien à tes prises de vue. Moi en terme de photos j’apprécie l’academisme des Tairraz, surtout en n/b. Tout ça pour dire que j’assume pleinement cette photo tant dans sa compo que dans son traitement ( très light). Je l’ai sortie en grand format, et elle m’a remémoré cet instant magique de rencontre avec ces Chocards sur le versant italien du mont blanc.
camille sur 25 mai 2011 à 20h32 c’est de la chance d’être là au bon moment et cette image fonctionne parfaitement bravo
Grandiose, ces montagnes acérées qui ne font pas de cadeau… Et cet aigle, milan ou autre qui domine la scène. J’aime beaucoup.
Ça décoiffe !
;o)
Et ça plane !
Je reconnais le talent (pour le cadrage et le tirage), je salue aussi l’effort physique mais en même temps je dirais presque qu’elle est too much, c’est trop parfait, trop beau, elle est trop cette photo pour vraiment arriver à me prendre par les tripes et me faire voyager. Un peu comme, toute proportion gardé,le dernier Malick, Tree of Life, là aussi je reconnais le statut de chef d’oeuvre de ce film voir même de monument de cinéma, et en même temps il m’est impossible d’y adhérer complétement.
@Cormac. D’accord avec vous pour The Tree of Life , ses images pieuses New-Age, hérissent passablement le poil – même si on eut pu entendre une mouche voler dans la salle. Ces visions de la famille américaine dans les années 50 – qui perdure aujourd’hui dès qu’on sort de New-York – formatée, attendue, avec des rôles imposés – la mère belle, juvénile, si proche de ses fils, le père toxique, terrifiant de conformisme , mais aimant… Ces visions sont de l’ordre du cliché le plus éventé.
Ici, cette photo ne me renvoie pas à une idée formatée de ce que doit ou peut-être la montagne. Elle touche quelque chose que je ressens de façon très forte: ce côté… jupitérien, menaçant, effrayant, inhumain…
Le vivant ici vole. C”est un lieu pour les oiseaux. Et tout menace la vie de l’homme. “Too much, trop parfait, trop beau… ” je dirais que ces lieux se passent de notre point de vue, il n’y a rien à rajouter à la vue d’une montagne, de l’ombre d’une autre montagne, de la désertification d’un lieu, d’e l’éruption d’une volcan, du dessin d’un typhon, de la violence d’une vague noire de Tsunami. Souvenez vous de Baudelaire.
“La nature est un temple où de vivants piliers ,
Laissent sortir parfois de confuses paroles.
L’homme y passe à travers une forêt de symboles
qQui l’observent avec un regard familier… ”
Mais qu’est-ce que je raconte?….
@Brigitte
Sauf que prendre une photo, c’est choisir un cadre, un instant, une lumière, un flou ou pas; tirer une photo c’est choisir une luminosité, un constrate, un maquillage et des dizaines d’autres possibilités de transformations avec les logiciels numériques (je ne dis pas, bien sûr, que Xavier en a abusé je soupçonne même le fait qu’il a assez peu retouché son image), un ensemble de paramètres qui font que cette même scène, avec ce même aigle aurait pu avoir un rendu totalement différent et qui peut être m’aurait plus convenu, serait venu me chercher là ou je veux qu’une photo vienne me chercher, c’est à dire aux tripes. Ici je reste du côté des apparences, très belle et superbement réalisé, mais il manque ce petit plus, ce supplément d’âme oserais-je dire, qui fait toute la différence entre une belle photo (ce qu’est la photo de Xavier) et une grande photo, ce qu’elle aurait dû être. Si je me permets de faire mon chieur c’est vraiment parce que je pense qu’il y avait un potentiel énorme que Xavier n’a pas su ou pas voulu exploiter.
Je suis assez d’accord avec cormac. Si on enlève l’aigle (ou quoi que ce soit…), la photo est un peu plate, par défaut de traitement (ou d’interprétation). L’aigle a deux fonctions : une fonction d’échelle (indispensable !) et une fonction de dynamique de valeur (comme une mouche sur un visage fardé…). Cette deuxième fonction ne devrait peut-être pas être nécessaire. Son emplacement me parait un peu bancal….
MAIS : la photo de montagne est un genre quasi-impossible, et cette photo vue en tirage grand format est probablement infiniment plus impressionante. L’écran n’est pas fait pour une telle photo…
Bref : bravo quand même!
Peut être la profondeur de champ trop importante? Je crois qu’un flou de mise au point sur les versants lointains aurait mis valeur l’oiseau et la grande crête en diagonale.
Autre solution,retravailler les valeurs de gris des différents plans, assombrir les crêtes des premiers plans…
L’idée est de lutter contre la paradoxale absence de relief de cette photo d’envol d’un oiseau dans la 3eme dimension.
Cadrage et placement sont bons.
ps:je viens de remarquer que le nom du fichier est “comprimée1”.
Merci pour vos commentaires!!!
@ cornac : je peux comprendre ta perception du coté “too Much” de mon image. Je crois que sur ce site nous avons tous des préférences concernant le traitement des photos. Tu aimes les photos avec un contraste assez prégnant (dur), qui s’adapte très bien à tes prises de vue. Moi en terme de photos j’apprécie l’academisme des Tairraz, surtout en n/b.
Tout ça pour dire que j’assume pleinement cette photo tant dans sa compo que dans son traitement ( très light).
Je l’ai sortie en grand format, et elle m’a remémoré cet instant magique de rencontre avec ces Chocards sur le versant italien du mont blanc.
Très belle photo, tout simplement 🙂
c’est de la chance d’être là au bon moment et cette image fonctionne parfaitement bravo