Épisode détente. Second intermède.

Nature, berce-le, il a froid.

Il faut dire, il vient de si loin…




Matoufilou

« L'une des dĂ©chirures propres Ă  la poĂ©sie », c'est que, « ce qui est devant moi, au moment oĂ¹ je le dis, il faut justement qu'il ne soit plus. Les objets soumis Ă  l'Ă©preuve du poème, pour pouvoir briller d'un vif Ă©clat, doivent cesser d'Ăªtre ce qu'ils sont pour devenir langage. » Avec ce paradoxe que « dans le mĂªme temps le langage les sauve et les porte Ă  leur Ăªtre. » (Fabrice Midal, Pourquoi la poĂ©sie ? L'HĂ©ritage d'OrphĂ©e, Pocket, 2010). Lisant cela, je songe Ă©galement Ă  la photo, oĂ¹ c'est le mĂªme principe : ce qui a Ă©tĂ© pris en photo (l'objet de la prise de vue) n'est dĂ©jĂ  plus, est devenu langage. Et cependant c'est par ce langage qu'il existe, et qu'il prend Ă©ventuellement une existence nouvelle, devient, pour reprendre une expression dĂ©sormais galvaudĂ©e, une rĂ©alitĂ© « augmentĂ©e ». Ce paradoxe confirme le cousinage (Ă  mes yeux du moins) de la photo et de la poĂ©sie. La « dĂ©chirure » propre Ă  la photo, c'est qu'elle ne fait exister son objet qu'en le faisant disparaĂ®tre.
7 Commentaires
  1. Il semble siffloter.

  2. ou faire la sieste…

  3. N’a pas l’air en grande forme. Un copain apiculteur en aurait fait du hachis.

  4. Il sifflote, fait la sieste… avant d’aller bouloter quelques abeilles pour son goĂ»ter. Quel impudent !

  5. Avec un congĂ©nère de type europĂ©en, ce frelon dit “asiatique” a servi de modèle d’Ă©tude et de comparaison pour une classe de maternelle. Pris au piège d’une bouteille de mauvais cidre agrĂ©mentĂ© de sucre et de pelures de fruits, il est sorti tout proprelĂ© de son bain lĂ©tal et dans cette Ă©trange posture, que j’ai trouvĂ©e photogĂ©nique… Manière aussi de garder une trace et peut-Ăªtre de rendre hommage Ă  ce que j’avais dĂ©truit.

  6. “une bouteille de mauvais cidre” mais les bretons auront toujours Raison.

  7. Bravo Monsieur HR.

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