“Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j’ai dépassé la nuit
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes
Dans leur double horizon inerte indifférent
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par delà l’attente
Par delĂ moi mĂªme
Et je ne sais plus tant je t’aime
Lequel de nous deux est absent.”
–
Paul Eluard – L’Amour, la PoĂ©sie ( 1929)
Absence réelle / présence virtuelle ?
Confusion bien compréhensible !
Tout l’art contemporain en un dĂ©clic. Mais avec Eluard comme mĂ©diateur culturel, ça passe mieux que bien !
J’aime beaucoup l’idĂ©e mais le cadrage ne me convainc pas … Peut-Ăªtre le tĂ©lescopage entre les deux Ă©lĂ©ments de l’image et puis le “tĂ©lĂ©viseur” (?) trop proche du bord, un manque d’espace pour crĂ©er du vide pour mieux marquer l’absence. Bien sĂ»r, je ne connais pas les contraintes de l’environnement de cette prise !
Comme Estienne, je trouve le cadrage peu satisfaisant, l’Ă©cran et la chaise ne remplissent pas trèsbien le cadre. C’est dommage car l’Ă©cran et la chaise sont deuxx personnages avec une belle prĂ©sence.
Merci pour vos lectures toujours intéressantes !
Et en mĂªme temps je trouve qu’il y a quelque chose d’intĂ©ressant dans l’espace dĂ©gagĂ© Ă droite, comme un horizon d’attente.
J’ai retrouvĂ© l’image que m’Ă©voquait cette publication : soliloque de “Grains de sel” https://www.lavieengris.com/?p=63883
Une idĂ©e Ă peine diffĂ©rente, une autre ambiance avec notamment l’Ă©cran qui n’est pas en service et de l’espace, du vide tout autour qui marque l’abandon plus que l’absence …
Belle mémoire Estienne.Et juste remarque sur abandon/absence.
J’en viens Ă me demander sui la photo de JF ne devrait pas s’intituler double absence. On peut comprendre que l’image vidĂ©o remplace une personne absente dans l’ espace rĂ©el. On peut aussi observer que l’absence de l’interlocuteur Ă qui cette image semblait destinĂ©e ?
Il est quand mĂªme sympa ce texte d’Eluard : “Je te cherche par delĂ l’attente / Par delĂ moi mĂªme / Et je ne sais plus tant je t’aime / Lequel de nous deux est absent.”
Merci Jean pour ce beau rappel.