J’aime bien cette image, l’arbre est sublime, le rendu ouaté lui va très bien, et la ruine qui semble ne faire qu’un avec lui est très belle aussi.
Par contre j’aurais une question peut être un peu hors sujet mais tant pis: Pourquoi à chaque fois ou quasiment qu’un photographe cherche à rendre compte du rêve à travers une image, il utilise pour cela un rendu vaporeux, ouaté, indéfini?
C’est une sorte de convention du genre, qui m’apparaît un peu fabriqué de toute pièce, car si je me penche sur mes propres souvenirs de rêve, j’en ressors plutôt ave une sensation d’hyper réalisme. Au niveau de la rationalité des évènements et des histoires c’est le grand huit de l’absurde, mais par contre pour ce qui est des souvenirs visuels et des sensations concrètes que j’en retire c’est quelque chose de très pregnant, réaliste voir physique, tout le contraire donc d’un rendu évanescent que l’on peut voir dans la très belle photo d’Irène et dans grands nombres d’autres tentatives.
Ca vous parle comme hiatus ou c’est moi qui me fait mon cinéma parce qu’il est tard et que je devrais aller me coucher… 🙂
“Comme dans mon rêve” est le titre générique d’une série . C’est la première fois que j’utilise ce rendu vaporeux pour une image évoquant un rêve. Je suis assez d’accord avec toi dire que ce traitement est une “tarte à la crème”
Mes images précédentes de la série sont toutes très réalistes, on peut les voir sur mon blog en cliquant sur “Imaginaire”, et ici dans mes envois précédents, je pense qu’il y en a une ou deux…
J’en ai un peu marre de trouver des titres, alors, je me suis laissée aller à la paresse. J’aurais pu l’intituler “Le miroir sans tain de la forêt” comme l’a suggéré Alain-Michel!…
Merci Cormac, rvmarec et Alain-Michel!
nathalie f.
sur 8 mai 2013 à 10h29
J’aime beaucoup l’endroit, le point de vue et la composition. J’aime beaucoup moins le traitement qui rajoute du fouillis au fouillis de la végétation.
J’aimerais bien voir avec un traitement un peu dramatique, infrarouge sur l’arbre et fort contrasté sur le reste qui rajouterait encore un peu de mystère à ce lieu.
@ cormac : merci pour la parenthèse sur le rendu “onirique”. Mes rêves sont aussi hyper réalistes au niveau des couleurs, des contrastes et de la définition des détails. Effectivement pourquoi souvent cette représentation brumeuse ? Et pas seulement en photo.
Douillet et fleuri comme une chambre de jeune fille . Très féminin en somme. J’aime beaucoup, c’est original et sans doute très “personnel “.
Monsieur HR
sur 8 mai 2013 à 13h51
Un traitement tout à fait judicieux.
brigitte david
sur 8 mai 2013 à 17h14
@ JMP . Cette photo ne m’évoque à aucun moment une vision “douillette et fleurie”, mais un lieu où la nature reprend ses droits et envahit tout. Je ne saurais dire si cette vision est essentiellement féminine.
Cette photo a quelque chose d’évidemment onirique comme le souligne RVmarec
Moi je prends telle quelle avec cette brume qui s’infiltre et menace doucement de disparition un lieu que la présence humaine sembla avoir déjà déserté.
JMP
sur 8 mai 2013 à 18h46
Je me suis souvent pourquoi ces endroits où “( la nature ) menace doucement de disparition un lieu que la présence humaine sembla avoir déjà déserté” étaient si fascinants pour le photographe: ruines, immeubles délabrés, végétation envahissante, littoral qui avance vers les terres… Il se peut que ce soit inscrit dans la nature même du geste photographique, qui consiste à capter le présent, de façon d’autant plus impérieuse, qu’il est en train de nous échapper et de s’évanouir…
Emmanuel
sur 8 mai 2013 à 19h45
J’aime beaucoup. elle m’évoque plus un univers fantastique que quelque chose d’onirique (quoique vous me direz, les 2 sont assez proche). J’imagine surgir un dragon, Merlin l’enchanteur ou le seigneur des anneaux vont sortir de la ruine …
@ JMP,
J’avais en tête des peintures et gravures romantiques, rien de personnel en fait. Des ruines entourées d’une nature luxuriante, thème récurrent en peinture. Je me suis amusée à imiter ce genre, le lieu s’y prêtait. Rien de très original, ni de féminin! 😉
Merci à Nathalie f., Patrick37, JMP, Monsieur HR, et Brigitte!
Cette image est une belle réussite, on se sent à l’aise dans cette ambiance ‘en suspension’… Un personnage ? peut-être, mais elle fonctionne déjà à merveille ainsi. Bravo
J’y vois moi aussi une belle scène fantastique. Le traitement m’impressionne. Je sais bien que cela ne se fait, mais j’aimerais vraiment voir l’image de base pour encore mieux mesurer le travail.
Bel hommage au romantisme ! Il était d’usage de mettre un petit personnage dans les ruines. Les bergers et paysannes en costume sont difficiles à trouver de nos jours. Reste la splendeur du décor, l’ambiance de mort aquatique.
Lorsque j’essaie de me rappeller certains lieux de mon enfance, j’ai ce genre de flou sur les images issues de ma mémoire. Les endroits où l’on a vécu se sont peut-être dégradés de la même façon que notre mémoire et ce sont deux dégénerescences qui évoluent de concert. Une très belle image superbement travaillée en “brume ajoutée” !
Encore merci à Grain de sel, raphaël, Olmar, blagapart et Estienne!
Olmar, le photo de départ est vraiment banale!
blagapart, en effet, aucun berger ou bergère à l’horizon…
Emmanuel
sur 10 mai 2013 à 19h55
@ Irène, je sait pas s’il faut un personnage dans cette image qui fonctionne très bien comme cela. la preuve, elle permet à chacun d’imaginer des tas de choses différentes, d’ambiances différentes, le rêve, le fantastique, le romantisme … , les bergère, le dragon …elle a donc une force du suggestion qui en fait une belle et forte image. Ne rajouté rien.
@Emmanuel,
Je reviens rarement sur une photo après l’avoir montrée…
Merci Hervé!
Matoufilou
sur 11 juin 2013 à 16h52
On dirait du Nerval — l’univers chimérique d’Aurélia ou de Sylvie… La chimère aime la brume, c’est bien connu, et, même si le maître es-chimères à force a fini par lasser (le sieur David Hamilton), ce genre d’effet reste spectaculaire – et si je ne m’abuse une constante de l’art photographique depuis les effets d’altération optique chers aux pictorialistes de la fin du XIXe siècle. D’ailleurs, un traitement au bromure d’argent sur ce genre de cliché aurait eu de la gueule !
NB : Désolé par ailleurs du retard dans le commentaire : je me suis absenté trop longtemps.
Très onirique, en effet, on ne peut pas mieux illustrer un rêve. Belle image
Le miroir sans tain de la forêt…
J’aime bien cette image, l’arbre est sublime, le rendu ouaté lui va très bien, et la ruine qui semble ne faire qu’un avec lui est très belle aussi.
Par contre j’aurais une question peut être un peu hors sujet mais tant pis: Pourquoi à chaque fois ou quasiment qu’un photographe cherche à rendre compte du rêve à travers une image, il utilise pour cela un rendu vaporeux, ouaté, indéfini?
C’est une sorte de convention du genre, qui m’apparaît un peu fabriqué de toute pièce, car si je me penche sur mes propres souvenirs de rêve, j’en ressors plutôt ave une sensation d’hyper réalisme. Au niveau de la rationalité des évènements et des histoires c’est le grand huit de l’absurde, mais par contre pour ce qui est des souvenirs visuels et des sensations concrètes que j’en retire c’est quelque chose de très pregnant, réaliste voir physique, tout le contraire donc d’un rendu évanescent que l’on peut voir dans la très belle photo d’Irène et dans grands nombres d’autres tentatives.
Ca vous parle comme hiatus ou c’est moi qui me fait mon cinéma parce qu’il est tard et que je devrais aller me coucher… 🙂
@Cormac,
“Comme dans mon rêve” est le titre générique d’une série . C’est la première fois que j’utilise ce rendu vaporeux pour une image évoquant un rêve. Je suis assez d’accord avec toi dire que ce traitement est une “tarte à la crème”
Mes images précédentes de la série sont toutes très réalistes, on peut les voir sur mon blog en cliquant sur “Imaginaire”, et ici dans mes envois précédents, je pense qu’il y en a une ou deux…
J’en ai un peu marre de trouver des titres, alors, je me suis laissée aller à la paresse. J’aurais pu l’intituler “Le miroir sans tain de la forêt” comme l’a suggéré Alain-Michel!…
Merci Cormac, rvmarec et Alain-Michel!
J’aime beaucoup l’endroit, le point de vue et la composition. J’aime beaucoup moins le traitement qui rajoute du fouillis au fouillis de la végétation.
J’aimerais bien voir avec un traitement un peu dramatique, infrarouge sur l’arbre et fort contrasté sur le reste qui rajouterait encore un peu de mystère à ce lieu.
@ cormac : merci pour la parenthèse sur le rendu “onirique”. Mes rêves sont aussi hyper réalistes au niveau des couleurs, des contrastes et de la définition des détails. Effectivement pourquoi souvent cette représentation brumeuse ? Et pas seulement en photo.
Il va falloir penser sérieusement à une taxe sur la brume ajoutée (TBA) !
😉
pareil, la même sans la brume, pour moi 😉
Douillet et fleuri comme une chambre de jeune fille . Très féminin en somme. J’aime beaucoup, c’est original et sans doute très “personnel “.
Un traitement tout à fait judicieux.
@ JMP . Cette photo ne m’évoque à aucun moment une vision “douillette et fleurie”, mais un lieu où la nature reprend ses droits et envahit tout. Je ne saurais dire si cette vision est essentiellement féminine.
Cette photo a quelque chose d’évidemment onirique comme le souligne RVmarec
Moi je prends telle quelle avec cette brume qui s’infiltre et menace doucement de disparition un lieu que la présence humaine sembla avoir déjà déserté.
Je me suis souvent pourquoi ces endroits où “( la nature ) menace doucement de disparition un lieu que la présence humaine sembla avoir déjà déserté” étaient si fascinants pour le photographe: ruines, immeubles délabrés, végétation envahissante, littoral qui avance vers les terres… Il se peut que ce soit inscrit dans la nature même du geste photographique, qui consiste à capter le présent, de façon d’autant plus impérieuse, qu’il est en train de nous échapper et de s’évanouir…
J’aime beaucoup. elle m’évoque plus un univers fantastique que quelque chose d’onirique (quoique vous me direz, les 2 sont assez proche). J’imagine surgir un dragon, Merlin l’enchanteur ou le seigneur des anneaux vont sortir de la ruine …
@ JMP,
J’avais en tête des peintures et gravures romantiques, rien de personnel en fait. Des ruines entourées d’une nature luxuriante, thème récurrent en peinture. Je me suis amusée à imiter ce genre, le lieu s’y prêtait. Rien de très original, ni de féminin! 😉
Merci à Nathalie f., Patrick37, JMP, Monsieur HR, et Brigitte!
Merci Emmanuel!
C’est vrai qu’il manque un personnage…
Je vais voir ce que je peux faire! 🙂
C’est très beau.
Cette image est une belle réussite, on se sent à l’aise dans cette ambiance ‘en suspension’… Un personnage ? peut-être, mais elle fonctionne déjà à merveille ainsi. Bravo
Très belle image! très énigmatique
J’y vois moi aussi une belle scène fantastique. Le traitement m’impressionne. Je sais bien que cela ne se fait, mais j’aimerais vraiment voir l’image de base pour encore mieux mesurer le travail.
Bel hommage au romantisme ! Il était d’usage de mettre un petit personnage dans les ruines. Les bergers et paysannes en costume sont difficiles à trouver de nos jours. Reste la splendeur du décor, l’ambiance de mort aquatique.
Lorsque j’essaie de me rappeller certains lieux de mon enfance, j’ai ce genre de flou sur les images issues de ma mémoire. Les endroits où l’on a vécu se sont peut-être dégradés de la même façon que notre mémoire et ce sont deux dégénerescences qui évoluent de concert. Une très belle image superbement travaillée en “brume ajoutée” !
Encore merci à Grain de sel, raphaël, Olmar, blagapart et Estienne!
Olmar, le photo de départ est vraiment banale!
blagapart, en effet, aucun berger ou bergère à l’horizon…
@ Irène, je sait pas s’il faut un personnage dans cette image qui fonctionne très bien comme cela. la preuve, elle permet à chacun d’imaginer des tas de choses différentes, d’ambiances différentes, le rêve, le fantastique, le romantisme … , les bergère, le dragon …elle a donc une force du suggestion qui en fait une belle et forte image. Ne rajouté rien.
Agréable à l’oeil et très beau cadrage.
@Emmanuel,
Je reviens rarement sur une photo après l’avoir montrée…
Merci Hervé!
On dirait du Nerval — l’univers chimérique d’Aurélia ou de Sylvie… La chimère aime la brume, c’est bien connu, et, même si le maître es-chimères à force a fini par lasser (le sieur David Hamilton), ce genre d’effet reste spectaculaire – et si je ne m’abuse une constante de l’art photographique depuis les effets d’altération optique chers aux pictorialistes de la fin du XIXe siècle. D’ailleurs, un traitement au bromure d’argent sur ce genre de cliché aurait eu de la gueule !
NB : Désolé par ailleurs du retard dans le commentaire : je me suis absenté trop longtemps.
Merci beaucoup Matoufilou!
Pas de quoi être désolé pour le retard! 😉