La Course Effrénée Sans S’arrêter, Sans S’arrêter – Never Ending Talk, Never Ending Silence

par | 5 Mar 2013 | 15 commentaires


Hasselblad SWC – Kodak BW400cn




15 Commentaires
  1. Belle ambiance et beau traitement comme d’habitude. Par contre tes titres sont un peu longs! 😉

  2. J’aime beaucoup celle-ci,ma préférée de la série.
    Juste un petit regret pour le plumeau du roseau en haut à droite qui casse un peu cette belle immobilité .

  3. J’aperçois, à gauche dans le ciel une sorte de tache, et sur le bord, un éclat qui ne fait peut-être pas partie de la photo. D’une façon générale, je trouve que votre photographie offre un visage assez artificiel, au contraire des autres.

  4. oupss …le plumeau du roseau en haut à gauche ( la tache dont parle François ) pas à droite …

  5. merci de votre passage sur mon image.
    Pour les petits détails “génant”, la photographie de paysage c’est aussi accepter le réel et le fait que l’on ne peux le modifier. Même pour moi, le détail qui me gène plus, mais tout est relatif, est le reflet de la lune qui est coupé par le bord du négatif. Intervenant de façon très modérée sur chacune de mes images, ces détails font partie du paysage, et s’il fallait les enlever, ce n’est plus la même démarche, ma démarche. Pour la lumière, le coté irréel, vient de ce mélange des lumières urbaines et de la luminosité lunaire particulièrement claire par cette nuit de février 2012. Ah oui, un dernier petit détail, la température de l’eau était de -8°c et l’épaisseur de la glace, que j’ai brisée pour faire des photos, autour de 5 cm. Je garde un excellent souvenir de cette nuit là !

  6. Pourquoi utiliser de la BW 400 CN, dont l’accutance pour les temps de pose long est loin d’être la meilleure (parmi plein d’autres défauts) ?

  7. @Alain-michel, j’utilise essentiellement trois pellicules chromogéniques: de l’ilford XP2, de la Fuji neopan 400Cn et de la Kodak BW 400CN. Cette dernière, est utilisée pour mes photos nocturnes exclusivement car sa réciprocité est nulle jusqu’à 240 S, ce qui me permet de faire des photos qui me serait tout simplement impossible de faire avec les autres, malgré leurs grandes tolérances aux écarts d’exposition. En outre, cela permet d’avoir une cohérence de rendu sur toutes mes photos. Il doit certainement exister des pellicules meilleures, je n’en doute pas ! Ceci dit si tu connais des pellicules aussi souples et sans réciprocité je suis preneur; de même que je veux bien récupérer du vieux stock de Bw400OcN, le mien déclinant depuis l’arrêt de la fabrication de la pellicule, il y a deux ans .
    En tout cas merci, pour ta remarque

  8. How high the moon.

  9. Moi aussi, ce petit plumeau me dérange ! En numérique, je pense que nous sommes nombreux qui l’auraient éffacé. Je n’accepte pas les “fautes” de la nature sur mes photos et, ou je les remise au placard (ou la corbeille de mon ordi), ou je “rectifie” la nature ! Sacré débat !!!

  10. Sans vouloir trop prolonger le plaisir de ce débat un peu empoisonné, il me semble que la technique argentique a toujours compris (même au temps où le numérique n’existait pas) que l’effacement ou la retouche de détails gênants faisaient partie des pratiques ordinaires et…autorisées. Non?

  11. il n’est de morale que celle que l’on se donne.
    J’ai un souvenir (bon) d’une expo à Arles, il y a quelques temps, où l’on présentait des centaines de clichés de la dictature chinoise, au fur et à mesure, des aléas des apparatchiks du régime : maquillage, estompage, et suppression “autorisée” des “détails” gênant de l’histoire.
    Sans faire de comparaison avec ce triste épisode de l’histoire, pour ma part, je ne m’autorise pas à supprimer un détail dans mes photos. On est déjà dans l’irréel, c’est vrai, de part le NB, les poses longues, etc…sans en ajouter encore une couche.
    Je ne critique pas cette démarche, loin s’en faut, puisque même les plus grands la pratique assidûment, et avec talent, mais ce n’est pas la mienne.
    Le débat à propos de la photo du world press met l’image à sa juste place: une interprétation de la réalité. D’ailleurs, tant qu’à triturer son image, le photographe Paul Hansen, ne pourrait-il pas enlever le fil électrique sur la gauche…on ne voie que lui !

  12. @ ardechelibre, j’ai exactement le même souvenir que vous! Et un autre: une photographie où un habile coupeur avait fait disparaître Alexandre Dubcek d’une photo officielle des dirigeants tchèques d’avant le printemps de Prague. Ce sont ces exemples que j’avais en tête en donnant le même argument que vous par deux fois ici, dont le dernier à Irène de Groot qui pensait que j’avais supprimé un socle au pied d’une installation.
    Alors? Je pense qu’une morale absolue n’est jamais tenable très longtemps, que la vie, à long terme, est toujours plus forte que les principes. Le tout est de trouver les critères qui séparent la retouche du triturage, de la censure ou de la manipulation. Et là, ça devient bien plus intéressant et…glissant!
    Ne glissons pas trop, mais apprêtons-nous à bouger, sous peine de réveils pénibles et de concessions déchirantes.
    Et puis s’agit-il vraiment d’une question “morale”?

  13. Parmi mes livres concernant la photographie, j’ai aussi un ouvrage qui parle des maquillages politiques des images officielles. Mais je crois qu’on est loin de ce sujet : on essaie de faire de l’art avec les moyens que nous avons : il n’est pas question de maquiller la réalité mais de l’interpréter pour le meilleur résultat possible. De ce fait, je n’hésite pas à corriger une exposition trop contrastée, un halo disgracieux, un fil électrique encombrant … Je ne modifie pas l’histoire même si les techniques utilisées peuvent aussi l’être pour ce noir dessein.
    Dans les “réglages” que l’on fait, où commence le TRUCAGE ?
    Et je suis de l’avis de François : s’agit-il vraiment d’une question “morale” ?

  14. François et Estienne,
    il faut bien sur relativiser tous ces propos par rapport à l’image en question. Et se rappeler les limites de la morale, qui nous sont propres.
    Je reste attaché à ma démarche argentique, non par dogme, mais par ce que je m’y trouve bien. Et bien sur, sans faire de leçon de “morale” à quiconque.
    Après , quand c’est de l’actu, c’est un autre débat, et à mon sens, le photographe doit être irréprochable moralement.

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