La série continue sur mon blog ici




9 Commentaires
  1. Il est adorable, mais hélas, je ne comprends pas ton cadrage..

  2. Un portrait très expressif de ce gamin aux yeux perçants. Mais quelque chose me gêne. Les gris, majoritairement de même valeur, l’empêchent de bien se dégager du fond. L’intensité de ce regard mériterait d’être davantage mis en valeur.

  3. Ca existe des yeux comme ça?

  4. Que nous disent ses cernes ? F

  5. Les images se suivent, se répondent ou se bousculent. Dans ce tourbillon, certaines fixent l’attention et rejouent entre le spectateur et la photographie ce qui s’est passé au moment de la prise entre le photographe et son sujet: une rencontre forte, émouvante et sans artifice, à hauteur d’homme. Je m’y attarde longtemps, trainant dans les coins et les recoins, et toujours je reviens vers ce regard, hypnotique, aimanté, dont je me souviens encore longtemps après être passé à une autre photo.

  6. Ce jeune garçon avait un regard profond. Je me souviens bien de cette prise de vue. C’était à Jaisalmer, dans la ville où je me suis installé. Je marchais dans les rues du bazar avec mon appareil, je faisais une reconnaissance des lieux, je partais en reportage. Des regards, cette année, j’en ai pris de nombreux en Inde. J’ai consacré mon temps photographique aux portraits, principalement dans les rues, des portraits de rues donc mais pas seulement, j’ai eu l’occasion de faire de nombreuses rencontres qui, je l’espère deviendront bientôt le sujet d’une exposition. De ses portraits s’est dégagé une série presque naturellement, les portraits d’enfants – Portrait Kids – Ils sont nombreux à peupler les villes et villages indiens, ceci explique qu’ils figurent dans beaucoup de mes photos. Les kids que j’ai croisé m’ont bluffé par leurs capacités à rester naturels et spontanés face à l’objectif. Je ne dis pas qu’il fut facile de les photographier, essayez donc parfois de tirer un bon portrait lorsque vous avez une trentaine de gamins autour et face à vous avec la ferme intention de figurer sur un maximum de prises de vues… Souvent, néanmoins il m’ait arrivé de rencontrer des enfants sans peur de l’appareil, sans préjugés aussi, des regard neutres, délicats, fermes et profonds, des regards impudiques, des gestes spontanés, alors même que nous ne nous connaissions pas forcément, des enfants semblaient poser devant un objectif pour la première fois comme s’ils avaient fait cela depuis toujours. C’est un exercice parfois troublant de faire face à quelqu’un qui n’a pas peur de regarder. En Inde ce n’est pas rare et c’est encore plus surprenant quant il s’agit d’hommes et de femmes adultes et parfois âgés. C’est une expérience belle à vivre et belle à poursuivre. A travers un regard on peut comprendre, on apprends beaucoup des autres et beaucoup de soi. Ici, je me rappel de cet enfant, il jouait dans une petite ruelle avec d’autres enfants, probablement de sa famille, tous se sont prêter au jeu, ils ont posés, ils se sont arrêter tranquillement pour figurer sur la photographie. Le plus jeune, celui de cette photo, me fixait de ses grands yeux alors je me suis mis à sa hauteur, j’ai choisis de décentrer son visage parce que j’estimais qu’avec d’aussi grands yeux, il me fallait éviter l’évidence du centre, laisser un peu d’espace sur un côté pour suggérer que derrière lui la rue existait. Une photo au 50 mm, de très près. J’ai hésiter à l’envoyer en format carré, et puis j’ai suivi ma première idée en assumant les éventuels reproches liés à ce cadrage de désaxé. Quant aux gris… C’est un vaste sujet qui revient comme un fil rouge dans les discussions autour de mes posts, je ne saurai l’expliquer avec précision, disons qu’il s’agit de ma signature, je suis réglé comme ça, après tout le gris c’est un mix entre noir et blanc, une espèce de neutralité, je me sens neutre dans tout ça et cela me conviens, je préfère me consacrer au sujet, au regard, à l’enfance et à la profondeur vertigineuse que me procure la rencontre.
    Enfin, les cernes n’en sont pas, la plupart des enfants du Rajasthan sont fardés de Khôl sous les yeux pour protéger la vision et donner ainsi à leurs regards un aspect charbonneux presque naturel.
    Merci pour vos commentaires.

  7. Et merci pour cette générosité d’avoir partagé avec nous les circonstances de cette prise de vue.

  8. Entièrement d’accord avec ton analyse du cadre. Un carré aurait imposé une confrontation, comme un Diktat du photographe qui dirait: “Regardez ce que je vous montre, regardez un peu ces yeux”. Ici, avec cette latitude laissée sur la droite, comme une esquive possible, c’est le regard-même du sujet qui intime de revenir vers lui. C’est beaucoup plus fort. Le sujet a triomphé. Il ne s’est pas laissé réduire par le cadre. Décentré, il en occupe encore tout l’espace.

  9. Vos explications éclairent votre démarche et nous font voyager.
    Votre cadrage est subtil, F

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *