Mon Grand-Père a passé des heures, des jours et sûrement plus dans son fauteuil au fond de la bibliothèque, à lire et relire ses précieux livres. Pas de trace de son fantôme, mais son âme hante toujours cette pièce…




Anna Ramel

J’aime bien les photos en noir et blanc, du coup… Sinon je ne suis pas tjs régulière donc je ne posterai pas des photos souvent.
22 Commentaires
  1. Un contre jour bien mis en scène; son centre occulté puis cape par le cadre de la fenêtre, il projete sa perspective sur des rayonnages de bibliothèques…
    Un peu étouffant tout de même, comme quoi un grand angle peu forcer les murs à se rendre oppresseurs. A méditer, ces optiques peuvent, quelquefois, produire l’effet inverse de ce que l’on envisage, surtout si l’entrée de lumière se présente par occurrence, aussi minimaliste qu’ici.
    On suppose des milliers de pages de plaisirs en solitaires.
    Franville

  2. Un cabinet de lecture… Quel luxe !
    L’accentuation de la perspective génère un effet qui va bien ici avec le lieu et qui dit quelque chose de l’âme si particulière de cette pièce. Le rendu est superbe, les gris excellents et la lumière du contre-jour bien gérée. Pour moi, c’est pour le moment la plus belle de la série. Aussi par ce qu’elle donne à lire de cet homme.
    Et j’ai l’explication pour la fenêtre de droite ouverte sur la façade de la belle demeure.
    J’aime bien Anna dans vos photos cette foule de détails. C’est comme un jeu de piste ouvert pour vos lecteurs.

  3. Que dire de mieux que mes deux prédécesseurs ?
    Ah si, un livre ouvert sur le bureau aurait peut être encore renforcé la présence de ce grand père auquel vous deviez être très attaché.
    MRVR

  4. Le même livre ouvert qu’on voit dans les musées, pour faire « vrai » ? Mais ici, où tout baigne dans son jus, il aurait été factice, non ?
    MTFL

  5. « Ce n’était pas un devoir de mémoire, c’était un travail de deuil. De camp en camp, je voulais éprouver physiquement le vide, l’absence, entendre les échos du silence, ce silence “bruyant du cri innombrable” et traduire mon deuil dans le mode d’expression qui est le mien ». Annie Le Brun

  6. Je crois qu’hormis les livres pour enfants qui ont été manipulés pas ses arrières petits enfants, aucun livre n’a été touché depuis 13 ans. C’était vraiment LA pièce de nôtre Grand-Père. Pas même certaine que quelqu’un aurait osé s’asseoir dans son fauteuil…
    Et il n’y a jamais eu de livre ouvert sur son bureau, donc l’idée ne m’a même pas effleurée.
    Anna

  7. Superbe suite. Un traitement très adapté à l environnement et à l histoire que tu fais partager.
    Sinon je ne pense pas qu Anna a utilisé un grand angle.

  8. En effet photo faite avec mon 24-105

  9. A la réflexion, c’est vrai que ma proposition aurait modifié le sens que l’on peut accorder à cette photo à mon avis d’une grande sévérité. Elle n’était donc pas pertinente.
    MRVR

  10. Une sévérité qui tranche tout de même avec la présence bienveillante des ouvrages d’Anatole France dans les rayons..
    MRVR

  11. Je lis avec attention tous vos commentaires et idées pour la construction de mes photos, sujet…
    Si la pièce ne m’avait pas été si familière et pleine d’émotions, certainement que j’aurais pu faire une mise en scène, cela aurait été pertinent. C’est juste que ce lieu n’était pas adapté, c’est encore une pièce où nous allons tous avec respect et émotion.
    Pas d’homme politique dans les parages, mais une belle personne, aimante et très instruite, ancien directeur d’un institut pour enfants malentendants dans les années 50

  12. Merci pour ces informations qui nous aident à comprendre ce que cette photo veut nous dire.
    MRVR

  13. Le 24 ou le 36mm de ton 24-105 sont des grands angles, Anna. Tu n’as pas utilisé ici le 70, le 80 et encore moins le 105mm, nous n’aurions pas cet effet de fuite.
    Bravo en tout cas pour ce que tu as su restituer de ton émotion en redécouvrant ce lieu. Et merci de nous l’avoir fait partager si joliment.

  14. Il me semble que pour vos monstres de technologies embarquées, vous vous rapprochez d’un format 24 x 36 concernant le capteur, non?
    En moyen format, où les mensurations s’envolent, les optiques ont des focales fixes, les autres exceptionnellement rares. Il est donc moins facile de se tromper car la focale ne peut varier, et on est donc tenu de changer l’optique si l’on recherche un autre angle de prise de vue. De plus, comme nos vieilleries (splendides ;-)) ont un obturateur central intégré au système obtique, il est donc obligatoire de glicer une lamelle d’obturation afin de protéger l’émulsion de la lumière, pour certains. Ceci étant dit, votre objectif vise le grand angle 24 MM jusqu’à l’angle fermé de105mm ou téléobjectif.
    Dans votre photo, se distinguent sol et plafond (presque à l’horizontale) donc contraire à un angle fermé qui lui, ne laisserait pas apparaître ces deux éléments de la pièce, mais uniquement le mur du fond et sa fenêtre.
    Je fais une recherche et vous propose un exemple.
    Franville

  15. Si vous avez une minute, regardez les photos d’auguste Sanders. Ce photographe utilisait souvent des grands angles à la chambre; ce qui fait que ses photos de portrait (et oui des portraits au grand angle, vous avez bien lu) lui conférait la particularité de présenter des sols presque verticaux.
    Ps : remarquez pour les portraits en pieds, ceux des sujets pointent vers le photographe, étonnant non ?
    Franville

  16. Si on résume, le grand angle distend le cadre, accentue les perspectives, alors que la longue focale les écrase et rapproche l’horizon.

    Bien vu Franville, pour Auguste Sanders. Ses portraits en pied, quand il y a un cadre derrière, sont d’ailleurs tous à une distance analogue. Plus près ou plus loin, la silhouette serait déformée.

  17. Toute mes excuses, dans mon message-2, il fallait ecrire « ( presque à la verticale) pour ce qui est du sol et du plafond.
    Veuillez pardonner cette imprécision.
    Franville

  18. Merci à Franville et au Matou pour ces explications très intéressantes.
    MRVR

  19. Comme diraient les Dupont & Dupont:
    « je dirais même plus, notez le détachement marqué, du plan net du personnage, avec les deuxièmes et troisièmes plans des portraits » serrés « .
    Cet effet se retrouve dans la série des petits métiers de L’immense Eugène Atget.
    Bon, à présent, il y a de quoi observer cette après midi avec ces deux photographes.
    Franville

  20. Merci oui !
    Anna

  21. En contre-jour, ce n’est pas simple mais cette photo est très réussie.

  22. Les bibliothèques sont des lieux de savoir et de sérénité : c’est tout à fait l’ambiance de cette photo : bravo !

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