Le contraire de la photo qui prĂ©cède (Estienne), avec seulement le carrĂ© pour lien. C’est dire la tristesse du photographe quand il n’y a plus LVEG. Il n’a plus qu’Ă  faire la vaisselle…




Matoufilou

« L'une des dĂ©chirures propres Ă  la poĂ©sie », c'est que, « ce qui est devant moi, au moment oĂ¹ je le dis, il faut justement qu'il ne soit plus. Les objets soumis Ă  l'Ă©preuve du poème, pour pouvoir briller d'un vif Ă©clat, doivent cesser d'Ăªtre ce qu'ils sont pour devenir langage. » Avec ce paradoxe que « dans le mĂªme temps le langage les sauve et les porte Ă  leur Ăªtre. » (Fabrice Midal, Pourquoi la poĂ©sie ? L'HĂ©ritage d'OrphĂ©e, Pocket, 2010). Lisant cela, je songe Ă©galement Ă  la photo, oĂ¹ c'est le mĂªme principe : ce qui a Ă©tĂ© pris en photo (l'objet de la prise de vue) n'est dĂ©jĂ  plus, est devenu langage. Et cependant c'est par ce langage qu'il existe, et qu'il prend Ă©ventuellement une existence nouvelle, devient, pour reprendre une expression dĂ©sormais galvaudĂ©e, une rĂ©alitĂ© « augmentĂ©e ». Ce paradoxe confirme le cousinage (Ă  mes yeux du moins) de la photo et de la poĂ©sie. La « dĂ©chirure » propre Ă  la photo, c'est qu'elle ne fait exister son objet qu'en le faisant disparaĂ®tre.
7 Commentaires
  1. A cela s’ajoute la mort de Jean Paul Corbineau.

  2. Oui hélas, les Tri-Yann sont à jamais orphelins. Mais quel rapport RV avec la vaisselle ?
    MTFL

  3. L’atelier du photographe me semble loin de ce que doit pratiquer Franville. J’aime bien ce flou qui Ă©voque plus qu’il ne montre l’espace capturĂ©. Forme d’impressionnisme photographique qui me va bien. Et ce n’est pas si facile que ça en N&B …

  4. Elle est oĂ¹ la bouteille de chouchen ?

  5. A plus, a tout bu !

  6. J’allais le… hic… dire !

  7. J’aime beaucoup ça quand les choses ne disent pas tout Ă  fait ce qu’elles sont.

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.