Voici la version proposée par Henri (merci à lui).
Matoufilou
« L'une des dĂ©chirures propres Ă la poĂ©sie », c'est que, « ce qui est devant moi, au moment oĂ¹ je le dis, il faut justement qu'il ne soit plus. Les objets soumis Ă l'Ă©preuve du poème, pour pouvoir briller d'un vif Ă©clat, doivent cesser d'Ăªtre ce qu'ils sont pour devenir langage. » Avec ce paradoxe que « dans le mĂªme temps le langage les sauve et les porte Ă leur Ăªtre. » (Fabrice Midal, Pourquoi la poĂ©sie ? L'HĂ©ritage d'OrphĂ©e, Pocket, 2010). Lisant cela, je songe Ă©galement Ă la photo, oĂ¹ c'est le mĂªme principe : ce qui a Ă©tĂ© pris en photo (l'objet de la prise de vue) n'est dĂ©jĂ plus, est devenu langage. Et cependant c'est par ce langage qu'il existe, et qu'il prend Ă©ventuellement une existence nouvelle, devient, pour reprendre une expression dĂ©sormais galvaudĂ©e, une rĂ©alitĂ© « augmentĂ©e ». Ce paradoxe confirme le cousinage (Ă mes yeux du moins) de la photo et de la poĂ©sie. La « dĂ©chirure » propre Ă la photo, c'est qu'elle ne fait exister son objet qu'en le faisant disparaĂ®tre.
J’aime l’image mais pas le format ! J’aurai tendance Ă faire un panoramique mais ce serait pire alors peut-Ăªtre un carrĂ© ?
Estienne, je loue souvent la pertinence de tes avis, mais cette fois, j’suis pas d’ac : si tu fais un carrĂ©, tu perds l’intensitĂ© apportĂ©e par la partie gauche, la pente, les nuages… La vue devient moins dynamique.
Bon, il doit dĂ©jĂ y avoir un petit problème de taille (750 pixels max en largeur). Ensuite, ce format un peu trop haut ou pas assez large ( on n’est pas en 2/3 ici). Ensuite, et c’est bien le problème, les nuages noirs sont trop hauts et la pente est intĂ©ressante d’oĂ¹ ce format qui me dĂ©frise malgrĂ© une calvitie prononcĂ©e … comment rĂ©soudre la quadrature du cercle ?
Assez d’accord avec Etienne , j’aime aussi l’image mais pas le format. Il y peut Ăªtre une solution Ă mon avis .
Faire un 16/9 en partant du milieu de la petite diagonale en bas haut dessus de la petite bute , ça garde assez de nuage en haut et ça renforce le mouvement de ce bel arbrisseau tout en gardant le côté gauche .
(je ne sais pas si je suis clair , mais j’ai fait l’essai et moi je recadrerai comme ça ).
J’ai corrigĂ© la taille (je n’avais pas fait gaffe, mais effectivement j’Ă©tais un peu au-dessus de 750 en horizontal).
Pour le reste j’aimais bien la confrontation encore douce entre cet arbuste, sur sa colline, et ces gros nuages noirs menaçants quoique encore lointains… J’ai regardĂ© hier soir comment je pouvais recadrer tout en conservant l’impression qui m’a plu (et j’ai dĂ» examiner l’Ă©quivalent de ton 16/9, Henri), mais je n’ai pas trouvĂ© mieux.
Bien vu pour la deuxième version !!
Bonjour,
Comme un petit air de “L’homme qui plantait des arbres”…
Il y avait un autre titre : “Y’a qu’un ch’veu sur la tĂªte Ă Mathieu”…
Le 16/9 est une proposition intĂ©ressante mais j’aime bien aussi l’espace du 4/3 d’origine. Dans les 2 cas cette silhouette solitaire reste très expressive.
Ah, merci JLB, j’aime bien la version grand large d’Henri, mais je trouve quand mĂªme que la colline fait sens, impulse une dynamique, et que l’araser (mĂªme partiellement) est dommage. Mais, bon, les goĂ»ts et les couleurs…
Matoufilou oui je te comprend , mais je suis peut Ăªtre un peu influencĂ© par mon gout pour le 16/9.
D’ailleurs comme un petit air de famille avec une de mes ancienne photo đŸ˜‰
https://www.lavieengris.com/?p=60893
Magnifique Henri, bien plus belle, avec cette atmosphère de fin du monde, mais sur cette tienne vue de 2014 le format 16/9 se justifiait par les Ă©pousailles des collines sur la gauche, qui imposaient quasi ce format. Idem pour ta vue de l’Aubrac en mai 2015 ou pour les petites mousses en janvier 2015… J’aurais aimĂ© d’ailleurs que des brumes ou que les nuages se mĂªlent Ă mon arbre pour offrir davantage de possibilitĂ©s de cadrage.
Merci en tout cas Ă tous pour ce riche Ă©change.
Sur l’original, on sent que cet arbre, fort de son enracinement dans un sol profond, va rĂ©sister encore longtemps aux vents dominants.
A l’inverse dans la version 16/9, la bataille paraĂ®t plus incertaine et les intempĂ©ries pourraient bien tout emporter.
La version d’Henri correspond bien Ă l’idĂ©e que j’avais mais avec le mĂªme regret que l’auteur concernant la colline arasĂ©e … D’oĂ¹ mon hĂ©sitation dans cette recherche. Reste une petite prĂ©fĂ©rence pour le panoramique version Henri !