Mais pourquoi gâcher par ces effets psychédéliques et kitchs dignes du parvis de Beaubourg des images par ailleurs pleines de poésie ??
Décidément je ne comprend pas cette obstination !
pour comprendre, et plus en avant, aimer, il faut absolument voir tous les dyptiques de Freddy.. c’est un voyage inoui.. où toutes vos fibres sont sollicités.. 😉
Je les ai vus Flo … eh bien avec la répétition je trouve ça encore pire, ça tombe dans le procédé facile !
Sans parler des faux idéogrammes bidons inventés en surimpression …
D’ailleurs pas très honnête le Freddy, j’avais mis en commentaire qu’il vaudrait peut-être mieux en mettre un vrai tant qu’à faire, ça n’a pas plu, commentaire effacé sans explication alors que j’ai fourni mon mail … Faut dire que du bien apparemment … 🙁
(Sauf les “faux” idéogrammes ! Il aurait mieux valu en recopier de vrais … celui-là par exemple ç¦ (bonheur) si vous avez installé le pack multilingue.
Yvap @ 16-01-2008 20:44)
…Jamais de la vie je me serais permis d’effacer un commentaire. (j’ai même cherché sans succès, le pack multilingue !) D’ailleurs, votre commentaire se trouve toujours à la place où vous me l’avez laissé (rubrique photofloue). Je ne comprends donc pas…
J’accepte volontiers toutes les critiques, qu’elles soient positives ou négatives. Je pense être plutôt du genre ouvert d’esprit, alors laisser mon honnêteté tranquille !
Merci.
Yvap
sur 10 avril 2008 à 0h37
Pas grave Flo, mais je n’accroche pas du tout à ces procédés …
C’est supposé apporter quoi ces loupiotes et gribouillis ??
Yvap
sur 10 avril 2008 à 0h42
Alors pardon Freddy, je retire ma remarque précédente !
Tout s’explique, c’est donc sur Photofloue et non sur votre site que j’avais fait ce commentaire, confusion de ma part !
Cela dit, pouvez vous expliquer ce que représente pour vous ces surimpressions bizarres que personnellement je trouve gênantes sur des images plutôt réussies ?
Loïs
sur 10 avril 2008 à 12h41
@ Freddy: pour utiliser les caractères orientaux avec
windows XP il faut posséder le CD d’installation
et ouvrir -Menu démarrer
-Paramètres
-panneau de configuration
-options régionales et linguistiques
-onglet langues: cocher la case afficher
langues orientales.
Normalement, c’est OK.
Sinon, j’apprécie beaucoup les surperpositions mais
pouvez vous expliquer le trait vertical qui se répète de vue en vue?
Loïs
sur 10 avril 2008 à 12h46
@ Yvap: 0 + O = 🙂 @ Renato. Idéogrammes de mon cru.
😉 Parfois tu montes très vite en pression. Mais bon,
tu as présenté tes excuses. Amicalement.
Moi aussi, j’aimerais bien entendre Freddy expliquer le pourquoi de ses ajouts sur ses images ? Est-ce purement graphique ?
niala
sur 10 avril 2008 à 19h27
J’atterris tout juste sur la planète grise, ne m’en veuillez pas si je me crashe pour ces premiers commentaires.
J’ai moi aussi du mal à comprendre (gentiment comprendre) la superposition sur cette image. Mais elle est suffisamment “étoffée” pour que Freddy n’aie pas eu une bonne raison de la faire. J’y vois une jupe imaginaire alors qu’elle ôte une autre peut-être. J’y vois un intérêt, c’est la seule partie nette de l’image sur laquelle on peut “s’accrocher”. Son ambiance me plait en tout cas beaucoup.
« Photographe-graphiste-projectionniste, trois activités complémentaires à harmoniser au quotidien . Voilà ce qui aujourd’hui me fait penser que l’image est un vecteur fondamental dans mon existence.
D’abord, la photographie, comme fenêtre sur mon salon, espace personnel devenu entité récurrente (épurement, lumière naturelle, sur-exposition, cadrages quasi similaires).
Mes modèles sont invités à venir évoluer dans les mêmes conditions : libres de leurs gestes et nus.
L’idée serait de constituer une série sur le corps et ses particularités la plus exhaustive possible. Mais comment photographier tous les humains ?
Ensuite, la volonté de renchérir l’aspect poétique du propos, de donner une dimension plus plastique à l’œuvre. Par un travail graphique, j’appose des éléments au rythme des corps, des spores au pied d’une femme enceinte, des pétales-feuilles pour une myriade dansante…
L’Homme en état de nature par sa nudité se fait visiter, habiller, menacer par la nature elle-même.
Enfin, la rayure verticale plus profonde, celle que l’on peut apercevoir sur les écrans de cinémas, évoque le mouvement, et permet au spectateur de faire défiler mentalement les images. Cette rayure originelle comme la faille, la blessure que chacun porte en soi. »
La photographie, par définition image statique, s’intègre alors dans une série séquentielle d’images en vie. »
J’aurais du mal à justifier pourquoi j’aime ces superpositions, mais elles apportent vraiment une dimension poétique supplémentaire à des images qui en ont déjà beaucoup et, il est vrai, pourraient s’en passer. Mais elles me touchent encore plus avec.
Et les motifs sont très réussis, on joue avec le net/flou, la luminosité, le pudique et l’impudique…
Merci Freddy pour l’explication. J’aime beaucoup cette idée de liberté du modèle dans un espace inamovible. La suite ne me séduit pas trop, mais on touche là aux différences de goût, de perception, de sensibilité, …
Alors bonne continuation. 🙂
Yvap
sur 10 avril 2008 à 23h51
Comme Tristan, l’idée de liberté du modèle, ok …
Pour la suite, par exemple sur cette photo, les “lucioles” me font irrésistiblement penser à une danse de la “fée clochette”, et je cherche Peter Pan !
Du coup je suis plus que dubitatif pour relier ça avec le nu derrière … donc … ??
Mais bon … chacun son trip … 😉
freddy a pour le moins qu’on puisse dire, une reflexion sur son travail, extrêmement aboutie, précise.. et je trouve que ses photos, quelque part, se rapprochent de celles qu’Arto nous avait postées..
Je ne pensais pas que ce type de travail puisse choquer et le graphisme, ici, n’est pas là pour faire obstacle aux images tirées des séries de Freddy.
Il habille, en quelque sorte, d’un voile de pudeur ses modèles.
Allons messieurs ! Sortez la tête des loges des concierges et des salles obscures empoussiérées ou l’on passe pour la millième fois les 400 coups.
ça me fais penser à ces personnes qui pensent que le cinéma s’est arrêté aux années 60-70 et la photo à HCB et qu’après… rien !
Idéogrammes bidons, effets psychédéliques et kitchs dignes du parvis de Beaubourg, procédé facile, loupiotes et gribouillis !!!…
Je trouve ce ton dégoulinant de mépris envers une personne qui essaie de donner un autre sens à la photo et tente d’y inclure des éléments extérieurs et une vision personnelle.
Ce n’est pas moi qui ait évoqué le parvis de Beaubourg (et le reste), mais vraiment, je n’y ai rien vu de méprisant. Juste un langage imagé pour mieux exprimer son sentiment… lequel peut être construit à partir d’éléments des années 60-70, et peut-être pas uniquement !
Eyeimagine, fais-nous grâce à ton tour de ne pas tomber dans les clichés, et le rétrograde. Tout ce qui est contemporain n’est pas obligatoirement moderne, tout ce qui est personnel n’est pas obligatoirement original, tout ce qui est original n’est pas forcément beau, … avec toute la relativité qui existe en plus dans ce domaine.
Je n’ai pas vérifié l’état de la lune, mais il y a des nuits qui stimulent la verve d’eyemagine 🙂
Il y a pour une partie des photographes (et du public en général) une frontière assez marquée entre ce qui est de la photographie et ce qui n’en est plus. A partir du moment où l’auteur gribouille ses photos, ceux-ci considèrent que la frontière est franchie. D’autant plus que la photo de base est très réussie, et cette impression de “gachis” (le terme n’a pas été employé, mais c’est l’idée) suscite les (forte)s réactions relevées (fortement) par eyemagine.
C’est une manière de voir, mais vu les autres commentaires enthousiastes, il y en a d’autres ! Et la palette est large jusqu’à, de l’autre côté, des créateurs qui rejettent le label “photographe” pour n’accepter à la rigueur que celui d’ “artiste utilisant la photographie”.
Je vois une grande différence entre le travail de ces “plasticiens” et celui de Freddy Rapin : ses ajouts sont au service de la photographie. Pour moi, on reste vraiment dans le photographique, dans la lignée des expérimentations de Man Ray, des grattages tardifs de Robert Frank, ou des découpages de Goude…
Personnellement, concernant les ajouts de Freddy, la 1ère question que je me pose n’est pas si on est encore dans la photographie ou pas, mais si ça me touche, si ça m’atteint, si à mes yeux ça apporte un plus. Et ma réponse est que même si c’est indéniablement fait avec finesse, légèreté, doigté, … ça me laisse de marbre, alors que j’aime bien la photo qui est derrière et aussi, depuis qu’il nous l’a exprimée, la 1ère idée de Freddy.
On est dans la subjectivité totale, celle qui fait la richesse des arts, et les avis exprimés à l’encontre de ces effets n’empêcheront pas Freddy de continuer. Mais peut-être éveilleront-ils chez lui, quand même, quelque chose… 🙂
Ce qui fait que l’on progresse en échangeant, et peut-être plus dans “l’adversité” (toute relative) que dans la béatitude.
marie
sur 12 avril 2008 à 9h20
avec ses gribouillis, cette photo m’évoque une danse “espagnole”
sans les gribouillis, je l’aimerai aussi,mais l’évocation ne serai plus la même…
Les touches graphiques de Freddy sont subtiles et légères…elles ajoutent un autre sens poétique à ses photos 😉
c’est ainsi que moi je le ressens… et nos sensibilités sont vraiment différentes 😉
Encore une fois, le débat j’aime ou je n’aime pas, j’y suis sensible ou pas, est-ce de la photo ou est-ce quelque chose qui dépasse ce médium pour amener à une autre réflexion sur l’image, n’est pas le propos.
Je m’insurge simplement contre la manière dont est présenté cette image et du coup, une partie du travail de Freddy.
ça peut paraître contradictoire mais les commentaires d’Yvap m’ont paru déplacés.
Je n’aime pas que l’on regarde de haut ces jeunes gens qui exposent leur vision de l’art photographique car, jusqu’à preuve du contraire, il reste un des arts majeurs.
C’est symptomatique du malaise ou l’incompréhension d’une couche d’auteurs plus académiques ou, disons, plus classiques et qui se retrouvent bras ballants devant ces jeunes créateurs.
J’ai connu bon nombre de ces personnes qui sourient avec un air entendu, dés lors qu’il se trouve face à quelqu’un qui se réclame de créatif.
Différent ne veut pas nécessairement moderne, ” branché ” mais… différent !
Différent d’une époque qui à vécu ses heures de gloire et sur lesquelles ont peut toujours se pencher, la larme à l’œil.
Nous sommes en 2008; il y a une recrudescence de talents nouveaux et il me semble plus qu’important d’en tenir compte.
Cette image n’est peut-être pas transcendante, ni d’une modernité révolutionnaire mais elle est faite avec soin, en cohérence avec ces différents composants et, vraisemblablement, son concept.
Une version sans serait belle mais déjà vue.
Celle-ci apporte un petit plus sans contradiction avec le sujet classique et apporte une mise en scène ludique et légère.
Pas de quoi crier à l’outrage visuel !?
Où alors, c’est l’idée même du concept qui gêne mais nous n’en sommes quand même pas au point d’un discours indigeste et verbeux du pourquoi de la toile blanche !?
Dans ce cas précis, il eu été plus simple de constater que l’on est pas sensible à ce qui est présenté et c’est parfaitement compréhensible mais le côté ” vieux briscard ” à qui on ne l’a fait pas à le don de m’agacer.
Employer les termes écrits plus haut, c’est mettre une tape dans le dos en disant…
” Écoute p’tit gars, tu me fais bien marrer avec tes vignettes Panini mais laisse la place aux grands “.
Je me devais de le dire et ne plus poster ou pratiquement pas, ni s’épandre en commentaires ne m’empêche pas de réagir.
Bon Eyeimagine, tu as bien fait d’ouvrir les vannes, mais le trop plein, les vannes et ce qui découle de l’ouverture, tout ça je le crains, est chez toi… 🙂
La seule chose contre laquelle tu t’insurges finalement, c’est que l’on ne soit pas d’accord avec toi ! Et ce qui te fait exploser est dans ta perception des propos, pas dans leur auteur…
Je ne voudrais pas donner l’impression de défendre Yvap abusivement, car il n’en a pas besoin. Mais il se trouve que je le lis comme toi depuis plusieurs mois et ce que je perçois de son regard sur les choses n’aboutit pas à ce que tu en fais aujourd’hui… Je pense donc que tu te trompes et que ta réaction n’est pas justifiée. Et c’est pourquoi je réagis à mon tour.
Et si comme toi, je n’aime pas la condescendance entendue et convenue face à une création qui bouscule, je apprécie pas non plus l’inverse qui accorde systématiquement du crédit à ce qui bouscule. A mes yeux, c’est exactement le même travers, alors quand un bord s’offusque de l’autre bord, ça me laisse plus que sceptique…
Signé pas furax du tout ! 😉
Yvap
sur 12 avril 2008 à 22h39
@ eyeimagine : C’est quoi ce procès d’intention ?
En quoi est-ce méprisant d’exprimer sur un site voué justement à la critique ce qu’une image proposée nous suggère ?
Si j’avais véritablement méprisé ce travail :
1. J’aurais allègrement passé mon chemin, je n’ai pas l’habitude de perdre mon temps avec ce que je juge sans intérêt.
2. Par voie de conséquence, je n’aurais pas demandé à l’auteur des explications sur sa démarche. C’est bien justement parce que je trouve qu’il y a là (même si je suis dubitatif) une démarche réelle que je l’ai fait.
Il a répondu et je l’en remercie même si ses explications ne m’ont pas convaincu. Désolé moi je ne fonctionne pas au symbolisme, aux sous-entendus, je considère qu’une image n’a pas à avoir besoin d’un “mode d’emploi” pour me toucher, elle doit le faire seule ou pas, et ça n’a rien à voir avec une quelconque modernité ou « différence » !
Je n’ai rien contre les rajouts, les collages, encore faut-il que pour moi ils apportent quelque chose en rapport avec l’image ou la complètent. Ici je ne perçois rien de tel, ils ne sont pour moi ni contradictoires ni « en phase », simplement sans rapport. J’estime avoir le droit de le dire, zut alors ! Et en aucun cas il ne s’agit de mépris.
Et je ne suis, pour reprendre tes propos, ni « choqué » ni « outragé » ni « bousculé » par cette image, il m’en faut beaucoup plus pour ça !
Maintenant venons en au fond de ta diatribe.
Ce que tu me reproches en réalité et assez clairement, Tristan l’a très bien perçu. C’est de ne pas enfourcher le dada de « la nouveauté pour la nouveauté» (puisque tu ne veux pas parler de modernité).
Désolé encore une fois, mais je ne suis pas du genre à m’esbaudir automatiquement lorsque je me « trouve face à quelqu’un qui se réclame de créatif » ou de « différent », ni de ceux « qui se retrouvent bras ballants devant ces jeunes créateurs. ».
Car (je n’aime pas parler de ça mais tu m’y obliges) dans ma partie, professionnellement et au plus haut niveau, ça fait 35 ans que j’en côtoie des « jeunes créateurs » ! Je travaille essentiellement avec eux … je connais par cœur !
Et bizarrement bien que je pourrais être pour la plupart leur père (et même parfois leur grand-père !) ils continuent à faire appel à moi … alors … ton couplet sur mon supposé « largage » … hi hi !! (Zut ! Je suis en train de verser dans Renato’s trip là ! ïŠ )
C’est rarement ceux qui se proclament « créateurs » qui le sont réellement ! Si c’était si simple, si ça suffisait pour le devenir ça se saurait ! Les vrais font leur boulot consciencieusement sans s’occuper de leur « image » … pas besoin de se proclamer ci ou ça, leur production s’en chargera.
Je ne rajouterai rien au dernier paragraphe de Tristan juste au-dessus que j’approuve et fais mien totalement.
Signé « malheur aux barbus » ! 😉
Yvap
sur 12 avril 2008 à 22h51
Post Scriptum :
Cela va sans dire mais encore mieux en le disant : Il est bien évident que je ne fais qu’exprimer un ressenti (en l’occurrence un non-ressenti !) personnel et en aucun cas une quelconque “vérité”.
Et que heureusement tant mieux si d’autres y sont sensibles …
Je ne sais plus si je dois dire merci ou pardon, rire ou pleurer… je crois surtout qu’il est temps que nous passions tous à autre chose…il y a tant à créer…
philippe / photofloue
sur 12 avril 2008 à 23h54
c’est bien quand des photos font réagir.
Ne nous noyons pas pour autant dans la polémique, surtout entre personnes qui prennent la peine régulièrement de partager leur point de vue, en général de manière argumentée.
Pour moi, au fond, le problème, c’est que je trouve cette image si superbe que j’ai du mal à imaginer que ce ne soit pas le cas de tout le monde ! Mais heureusement, ce n’est pas le cas.
Freddy, ni rire ni pleurs, il faut juste se nourir de ces réactions et continuer à suivre sa route.
renato
sur 13 avril 2008 à 9h40
Eyeimagine, vous êtes un bon et vous gâchez vos journées avec des inepties.
Un Grand Grec a dit « il ya ceux qui savent et ceux qui ont appris », aujourd’hui nous somme politiquement corrects et nous disons « naturalisé et acquis ».
Vous avez naturalisé des processus créatifs et vous en mettez en pratique les concepts lorsque vous photographiez, mais comme beaucoup d’artistes vous vous perdez dans un militantisme daté aux dépenses de la critique.
Prenez votre série d’emballages. N’importe quel spectateur moyennement cultivé pourra penser « accumulation, compression », sans nécessairement penser « Arman, Cesar », et cela fait de vos photographies une bonne base de travail (moi je soignerais un chouia la couleur), car personne peut ouvertement parler d’Arman ou de Cesar et cela veut dire que vous avez ajouté une petite pierre à la construction, c’est à vous maintenant de faire valoir votre ajout.
Dans la photo dont nous parlons ici (et relative série) nous avons un fond plutôt banal (lorsque un photographe ne sait pas quoi faire il fait du flou), sur lequel l’auteur a arbitrairement ajouté un élément Rococo (dire Baroque ce serait trop car ce serait lui attribuer une réflexion esthétique). Or cet élément vient tout droit de vieilles expériences : les jeux de Picasso et le Baroque tardif des « Concepts Spatiaux » de Fontana (ces derniers cité presque à la lettre).
Je ne suis pas ici pour déterminer si Freddy Rapin a copié ou réinventé l’eau chaude, ni je lui nie la possibilité de piocher dans l’histoire, A. Schoenberg disait : « Avec ces matériaux Bach a fait ça, Beethoven ça, Schoenberg ça », et lorsque nous choisissons de pratiquer une discipline (photographie, sculpture, peinture), nous ne pouvons que faire ça. Ce qui intéresse le spectateur c’est qu’on arrive à produire un objet si ce n’est pas original, au moins intéressant. Ce n’est pas encore les cas de Freddy Rapin, désolé, il reste quelqu’un qui a appris.
Je dirais que je ne suis d’accord en rien de ce qui est écrit plus haut et qu’une fois de plus, un avis exposé est systématiquement retourné vers son auteur pour le dissoudre parmi les armées d’égocentriques.
C’est triste mais ce n’est pas nouveau et pas prêt de s’arrêter…
Nous avons tous des critères d’acceptations liés à nos influences et ce, quel que soit le médium.
Nous ne nous en débarrassons pratiquement pas nous évoluons à peine.
Une fois le moule fini, il est cassé pour ne pas avoir à en refaire un autre…
Yvap dit :
” Désolé encore une fois, mais je ne suis pas du genre à m’esbaudir automatiquement lorsque je me « trouve face à quelqu’un qui se réclame de créatif » ou de « différent », ni de ceux « qui se retrouvent bras ballants devant ces jeunes créateurs. ».
Effectivement ! Et je ne suis pas convaincu que tu fasse beaucoup d’efforts dans ce sens…
Au fond, tu as le doit d’apprécier les images académiques, tout à fait sécurisantes et reconnaissables mais pas celui d’avoir déjà jugé et condamné celles d’aujourd’hui pour en faire une caricature de rive gauche.
Mais je te rassure ! Je ne ” m’esbaudis ” pas, non plus mais je m’arrange pour rester ouvert, pas pour tout prendre mais suffisamment pour voir les choses bouger.
Venons en au paternalisme…
Tu dis :
” Car ( je n’aime pas parler de ça mais tu m’y obliges ) dans ma partie, professionnellement et au plus haut niveau, ça fait 35 ans que j’en côtoie des « jeunes créateurs » ! Je travaille essentiellement avec eux … je connais par cœur ! ”
Et bizarrement bien que je pourrais être pour la plupart leur père (et même parfois leur grand-père !) ils continuent à faire appel à moi … alors … ton couplet sur mon supposé « largage » …
Donc, tu disperses ta science aux ouailles boutonneuses ? Mais le père doit être tuée un jour, tu en conviendras ?
Tu dis :
” C’est rarement ceux qui se proclament « créateurs » qui le sont réellement ! ”
C’était prévisible que tu dises ça mais ce n’est le problème de la proclamation que je soulève mais c’est la présentation d’une perspective nouvelle qu’elle soit intéressante ou pas.
J’ai le souvenir d’une formatrice en PAO qui se moquait de ces personnes qui voulait être créatifs en pub.
Au final, elle n’était qu’une exécutante maîtrisant un outil mais incapable de le faire évoluer pour proposer autre chose.
J’ai connu des tombereaux de ces ” exemples “.
À l’arrivée, on s’ennuie ferme de voir et revoir leurs productions et si on les écoutaient, on en seraient toujours à Picasso qui, lui-même, a du en entendre des vertes et pas mûrs.
Tu ne m’enlèveras pas de l’idée que décrire la photo en termes de, et je les reprend, d’ idéogrammes bidons, effets psychédéliques et kitchs dignes du parvis de Beaubourg, procédé facile, loupiotes et gribouillis !!!… soit faits pour inciter à continuer plus loin dans le débat sur l’idée de ce qu’on attend du futur de la photo.
Tout ça était bien prévisible, malheureusement…
Je ne suis pas pour le modernisme forcené et bavard mais pour accepter le présent ni contre le passé mais le passeïsme ou l’idolâtrie du figuratisme.
Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter si ce n’est avoir cette sale impression de cracher en l’air.
Si j’ai commenté c’est que je l’ai remarqué depuis un bon moment et l’image de Freddy est tombé par hasard et servie de prétexte, pardon pour lui.
Yvap
sur 13 avril 2008 à 18h43
@ eyeimagine : Je te répondrai par mail, pour moi la polémique est close ici.
renato
sur 15 avril 2008 à 7h56
@ freddy rapin (com du 13 avril 2008 | 10:52): où lisez-vous JC ? pour ce qui est de vos lacunes je ne le connais pas, connaitre les miennes me suffit. J’ai observé que vous avez acquis des connaissances (ce qui n’est pas si mal en ces temps où la superficialité règne), mais qui vous ne maitrisez pas encore les processus, ce qui me parait être un des droit du spectateurs, autrement pourquoi vous exposez-vous ?
pas tous ceux qui vous mettent dans la merde vous veulent du mal…
je reviens sur cette photo pour dire que je suis allez au Festival du nu en Arles: Freddy Rapin est parmi les exposants jusqu’au 17 mai 2009.
J’ai énormément aimé son travail, et pour moi, il est de loin, celui qui a présenté le travail le plus abouti, le plus sensible. Alors, bravo Freddy 😉
J’avoue que le reste m’a déçu, en dehors des photos de De Lagrange ou Lagrange, je ne sais plus.
Le reste était d’une banalité affligeante
alain-michel boley
sur 19 septembre 2012 à 10h06
Pour cette très belle image, j’aurais bien vu un entrelacs lumineux comme celui proposé sur la # 3 à la place des spores…
Quels débats en 2008 !
😉
amateur44
sur 30 juillet 2013 à 23h33
tout simplement magnifique !!! bravo! c’est pour moi un réel plaisir de découvrir lveg au fil des semaines ! 🙂
Créatif, doux, moderne, bref !… que dire de plus !?
poétique…
…délicat et sensible…
…jolie robe longue…
Mais pourquoi gâcher par ces effets psychédéliques et kitchs dignes du parvis de Beaubourg des images par ailleurs pleines de poésie ??
Décidément je ne comprend pas cette obstination !
Comme Yvap 🙂
Mais je crois l’avoir déjà dit sur une photo antérieure.
pour comprendre, et plus en avant, aimer, il faut absolument voir tous les dyptiques de Freddy.. c’est un voyage inoui.. où toutes vos fibres sont sollicités.. 😉
sollicitées, pardon 😉
Je les ai vus Flo … eh bien avec la répétition je trouve ça encore pire, ça tombe dans le procédé facile !
Sans parler des faux idéogrammes bidons inventés en surimpression …
D’ailleurs pas très honnête le Freddy, j’avais mis en commentaire qu’il vaudrait peut-être mieux en mettre un vrai tant qu’à faire, ça n’a pas plu, commentaire effacé sans explication alors que j’ai fourni mon mail … Faut dire que du bien apparemment … 🙁
ah là là.. on est pas d’accord, Yvap.. 😉
(Sauf les “faux” idéogrammes ! Il aurait mieux valu en recopier de vrais … celui-là par exemple ç¦ (bonheur) si vous avez installé le pack multilingue.
Yvap @ 16-01-2008 20:44)
…Jamais de la vie je me serais permis d’effacer un commentaire. (j’ai même cherché sans succès, le pack multilingue !) D’ailleurs, votre commentaire se trouve toujours à la place où vous me l’avez laissé (rubrique photofloue). Je ne comprends donc pas…
J’accepte volontiers toutes les critiques, qu’elles soient positives ou négatives. Je pense être plutôt du genre ouvert d’esprit, alors laisser mon honnêteté tranquille !
Merci.
Pas grave Flo, mais je n’accroche pas du tout à ces procédés …
C’est supposé apporter quoi ces loupiotes et gribouillis ??
Alors pardon Freddy, je retire ma remarque précédente !
Tout s’explique, c’est donc sur Photofloue et non sur votre site que j’avais fait ce commentaire, confusion de ma part !
Cela dit, pouvez vous expliquer ce que représente pour vous ces surimpressions bizarres que personnellement je trouve gênantes sur des images plutôt réussies ?
@ Freddy: pour utiliser les caractères orientaux avec
windows XP il faut posséder le CD d’installation
et ouvrir -Menu démarrer
-Paramètres
-panneau de configuration
-options régionales et linguistiques
-onglet langues: cocher la case afficher
langues orientales.
Normalement, c’est OK.
Sinon, j’apprécie beaucoup les surperpositions mais
pouvez vous expliquer le trait vertical qui se répète de vue en vue?
@ Yvap: 0 + O = 🙂 @ Renato. Idéogrammes de mon cru.
😉 Parfois tu montes très vite en pression. Mais bon,
tu as présenté tes excuses. Amicalement.
Moi aussi, j’aimerais bien entendre Freddy expliquer le pourquoi de ses ajouts sur ses images ? Est-ce purement graphique ?
J’atterris tout juste sur la planète grise, ne m’en veuillez pas si je me crashe pour ces premiers commentaires.
J’ai moi aussi du mal à comprendre (gentiment comprendre) la superposition sur cette image. Mais elle est suffisamment “étoffée” pour que Freddy n’aie pas eu une bonne raison de la faire. J’y vois une jupe imaginaire alors qu’elle ôte une autre peut-être. J’y vois un intérêt, c’est la seule partie nette de l’image sur laquelle on peut “s’accrocher”. Son ambiance me plait en tout cas beaucoup.
Je vois que l’on attend mes explications de pied ferme.
Cette image fait partie d’une série.
Je vous livre le texte qui l’accompagne :
« Photographe-graphiste-projectionniste, trois activités complémentaires à harmoniser au quotidien . Voilà ce qui aujourd’hui me fait penser que l’image est un vecteur fondamental dans mon existence.
D’abord, la photographie, comme fenêtre sur mon salon, espace personnel devenu entité récurrente (épurement, lumière naturelle, sur-exposition, cadrages quasi similaires).
Mes modèles sont invités à venir évoluer dans les mêmes conditions : libres de leurs gestes et nus.
L’idée serait de constituer une série sur le corps et ses particularités la plus exhaustive possible. Mais comment photographier tous les humains ?
Ensuite, la volonté de renchérir l’aspect poétique du propos, de donner une dimension plus plastique à l’œuvre. Par un travail graphique, j’appose des éléments au rythme des corps, des spores au pied d’une femme enceinte, des pétales-feuilles pour une myriade dansante…
L’Homme en état de nature par sa nudité se fait visiter, habiller, menacer par la nature elle-même.
Enfin, la rayure verticale plus profonde, celle que l’on peut apercevoir sur les écrans de cinémas, évoque le mouvement, et permet au spectateur de faire défiler mentalement les images. Cette rayure originelle comme la faille, la blessure que chacun porte en soi. »
La photographie, par définition image statique, s’intègre alors dans une série séquentielle d’images en vie. »
En espérant que cela puisse répondre à vos commentaires.
Cordialement.
J’aurais du mal à justifier pourquoi j’aime ces superpositions, mais elles apportent vraiment une dimension poétique supplémentaire à des images qui en ont déjà beaucoup et, il est vrai, pourraient s’en passer. Mais elles me touchent encore plus avec.
Et les motifs sont très réussis, on joue avec le net/flou, la luminosité, le pudique et l’impudique…
Merci Freddy pour l’explication. J’aime beaucoup cette idée de liberté du modèle dans un espace inamovible. La suite ne me séduit pas trop, mais on touche là aux différences de goût, de perception, de sensibilité, …
Alors bonne continuation. 🙂
Comme Tristan, l’idée de liberté du modèle, ok …
Pour la suite, par exemple sur cette photo, les “lucioles” me font irrésistiblement penser à une danse de la “fée clochette”, et je cherche Peter Pan !
Du coup je suis plus que dubitatif pour relier ça avec le nu derrière … donc … ??
Mais bon … chacun son trip … 😉
freddy a pour le moins qu’on puisse dire, une reflexion sur son travail, extrêmement aboutie, précise.. et je trouve que ses photos, quelque part, se rapprochent de celles qu’Arto nous avait postées..
Je ne pensais pas que ce type de travail puisse choquer et le graphisme, ici, n’est pas là pour faire obstacle aux images tirées des séries de Freddy.
Il habille, en quelque sorte, d’un voile de pudeur ses modèles.
Allons messieurs ! Sortez la tête des loges des concierges et des salles obscures empoussiérées ou l’on passe pour la millième fois les 400 coups.
ça me fais penser à ces personnes qui pensent que le cinéma s’est arrêté aux années 60-70 et la photo à HCB et qu’après… rien !
Idéogrammes bidons, effets psychédéliques et kitchs dignes du parvis de Beaubourg, procédé facile, loupiotes et gribouillis !!!…
Je trouve ce ton dégoulinant de mépris envers une personne qui essaie de donner un autre sens à la photo et tente d’y inclure des éléments extérieurs et une vision personnelle.
Ce n’est pas moi qui ait évoqué le parvis de Beaubourg (et le reste), mais vraiment, je n’y ai rien vu de méprisant. Juste un langage imagé pour mieux exprimer son sentiment… lequel peut être construit à partir d’éléments des années 60-70, et peut-être pas uniquement !
Eyeimagine, fais-nous grâce à ton tour de ne pas tomber dans les clichés, et le rétrograde. Tout ce qui est contemporain n’est pas obligatoirement moderne, tout ce qui est personnel n’est pas obligatoirement original, tout ce qui est original n’est pas forcément beau, … avec toute la relativité qui existe en plus dans ce domaine.
Je n’ai pas vérifié l’état de la lune, mais il y a des nuits qui stimulent la verve d’eyemagine 🙂
Il y a pour une partie des photographes (et du public en général) une frontière assez marquée entre ce qui est de la photographie et ce qui n’en est plus. A partir du moment où l’auteur gribouille ses photos, ceux-ci considèrent que la frontière est franchie. D’autant plus que la photo de base est très réussie, et cette impression de “gachis” (le terme n’a pas été employé, mais c’est l’idée) suscite les (forte)s réactions relevées (fortement) par eyemagine.
C’est une manière de voir, mais vu les autres commentaires enthousiastes, il y en a d’autres ! Et la palette est large jusqu’à, de l’autre côté, des créateurs qui rejettent le label “photographe” pour n’accepter à la rigueur que celui d’ “artiste utilisant la photographie”.
Je vois une grande différence entre le travail de ces “plasticiens” et celui de Freddy Rapin : ses ajouts sont au service de la photographie. Pour moi, on reste vraiment dans le photographique, dans la lignée des expérimentations de Man Ray, des grattages tardifs de Robert Frank, ou des découpages de Goude…
Personnellement, concernant les ajouts de Freddy, la 1ère question que je me pose n’est pas si on est encore dans la photographie ou pas, mais si ça me touche, si ça m’atteint, si à mes yeux ça apporte un plus. Et ma réponse est que même si c’est indéniablement fait avec finesse, légèreté, doigté, … ça me laisse de marbre, alors que j’aime bien la photo qui est derrière et aussi, depuis qu’il nous l’a exprimée, la 1ère idée de Freddy.
On est dans la subjectivité totale, celle qui fait la richesse des arts, et les avis exprimés à l’encontre de ces effets n’empêcheront pas Freddy de continuer. Mais peut-être éveilleront-ils chez lui, quand même, quelque chose… 🙂
Ce qui fait que l’on progresse en échangeant, et peut-être plus dans “l’adversité” (toute relative) que dans la béatitude.
avec ses gribouillis, cette photo m’évoque une danse “espagnole”
sans les gribouillis, je l’aimerai aussi,mais l’évocation ne serai plus la même…
Les touches graphiques de Freddy sont subtiles et légères…elles ajoutent un autre sens poétique à ses photos 😉
c’est ainsi que moi je le ressens… et nos sensibilités sont vraiment différentes 😉
Encore une fois, le débat j’aime ou je n’aime pas, j’y suis sensible ou pas, est-ce de la photo ou est-ce quelque chose qui dépasse ce médium pour amener à une autre réflexion sur l’image, n’est pas le propos.
Je m’insurge simplement contre la manière dont est présenté cette image et du coup, une partie du travail de Freddy.
ça peut paraître contradictoire mais les commentaires d’Yvap m’ont paru déplacés.
Je n’aime pas que l’on regarde de haut ces jeunes gens qui exposent leur vision de l’art photographique car, jusqu’à preuve du contraire, il reste un des arts majeurs.
C’est symptomatique du malaise ou l’incompréhension d’une couche d’auteurs plus académiques ou, disons, plus classiques et qui se retrouvent bras ballants devant ces jeunes créateurs.
J’ai connu bon nombre de ces personnes qui sourient avec un air entendu, dés lors qu’il se trouve face à quelqu’un qui se réclame de créatif.
Différent ne veut pas nécessairement moderne, ” branché ” mais… différent !
Différent d’une époque qui à vécu ses heures de gloire et sur lesquelles ont peut toujours se pencher, la larme à l’œil.
Nous sommes en 2008; il y a une recrudescence de talents nouveaux et il me semble plus qu’important d’en tenir compte.
Cette image n’est peut-être pas transcendante, ni d’une modernité révolutionnaire mais elle est faite avec soin, en cohérence avec ces différents composants et, vraisemblablement, son concept.
Une version sans serait belle mais déjà vue.
Celle-ci apporte un petit plus sans contradiction avec le sujet classique et apporte une mise en scène ludique et légère.
Pas de quoi crier à l’outrage visuel !?
Où alors, c’est l’idée même du concept qui gêne mais nous n’en sommes quand même pas au point d’un discours indigeste et verbeux du pourquoi de la toile blanche !?
Dans ce cas précis, il eu été plus simple de constater que l’on est pas sensible à ce qui est présenté et c’est parfaitement compréhensible mais le côté ” vieux briscard ” à qui on ne l’a fait pas à le don de m’agacer.
Employer les termes écrits plus haut, c’est mettre une tape dans le dos en disant…
” Écoute p’tit gars, tu me fais bien marrer avec tes vignettes Panini mais laisse la place aux grands “.
Je me devais de le dire et ne plus poster ou pratiquement pas, ni s’épandre en commentaires ne m’empêche pas de réagir.
Signé Furax ! 😉
Bon Eyeimagine, tu as bien fait d’ouvrir les vannes, mais le trop plein, les vannes et ce qui découle de l’ouverture, tout ça je le crains, est chez toi… 🙂
La seule chose contre laquelle tu t’insurges finalement, c’est que l’on ne soit pas d’accord avec toi ! Et ce qui te fait exploser est dans ta perception des propos, pas dans leur auteur…
Je ne voudrais pas donner l’impression de défendre Yvap abusivement, car il n’en a pas besoin. Mais il se trouve que je le lis comme toi depuis plusieurs mois et ce que je perçois de son regard sur les choses n’aboutit pas à ce que tu en fais aujourd’hui… Je pense donc que tu te trompes et que ta réaction n’est pas justifiée. Et c’est pourquoi je réagis à mon tour.
Et si comme toi, je n’aime pas la condescendance entendue et convenue face à une création qui bouscule, je apprécie pas non plus l’inverse qui accorde systématiquement du crédit à ce qui bouscule. A mes yeux, c’est exactement le même travers, alors quand un bord s’offusque de l’autre bord, ça me laisse plus que sceptique…
Signé pas furax du tout ! 😉
@ eyeimagine : C’est quoi ce procès d’intention ?
En quoi est-ce méprisant d’exprimer sur un site voué justement à la critique ce qu’une image proposée nous suggère ?
Si j’avais véritablement méprisé ce travail :
1. J’aurais allègrement passé mon chemin, je n’ai pas l’habitude de perdre mon temps avec ce que je juge sans intérêt.
2. Par voie de conséquence, je n’aurais pas demandé à l’auteur des explications sur sa démarche. C’est bien justement parce que je trouve qu’il y a là (même si je suis dubitatif) une démarche réelle que je l’ai fait.
Il a répondu et je l’en remercie même si ses explications ne m’ont pas convaincu. Désolé moi je ne fonctionne pas au symbolisme, aux sous-entendus, je considère qu’une image n’a pas à avoir besoin d’un “mode d’emploi” pour me toucher, elle doit le faire seule ou pas, et ça n’a rien à voir avec une quelconque modernité ou « différence » !
Je n’ai rien contre les rajouts, les collages, encore faut-il que pour moi ils apportent quelque chose en rapport avec l’image ou la complètent. Ici je ne perçois rien de tel, ils ne sont pour moi ni contradictoires ni « en phase », simplement sans rapport. J’estime avoir le droit de le dire, zut alors ! Et en aucun cas il ne s’agit de mépris.
Et je ne suis, pour reprendre tes propos, ni « choqué » ni « outragé » ni « bousculé » par cette image, il m’en faut beaucoup plus pour ça !
Maintenant venons en au fond de ta diatribe.
Ce que tu me reproches en réalité et assez clairement, Tristan l’a très bien perçu. C’est de ne pas enfourcher le dada de « la nouveauté pour la nouveauté» (puisque tu ne veux pas parler de modernité).
Désolé encore une fois, mais je ne suis pas du genre à m’esbaudir automatiquement lorsque je me « trouve face à quelqu’un qui se réclame de créatif » ou de « différent », ni de ceux « qui se retrouvent bras ballants devant ces jeunes créateurs. ».
Car (je n’aime pas parler de ça mais tu m’y obliges) dans ma partie, professionnellement et au plus haut niveau, ça fait 35 ans que j’en côtoie des « jeunes créateurs » ! Je travaille essentiellement avec eux … je connais par cœur !
Et bizarrement bien que je pourrais être pour la plupart leur père (et même parfois leur grand-père !) ils continuent à faire appel à moi … alors … ton couplet sur mon supposé « largage » … hi hi !! (Zut ! Je suis en train de verser dans Renato’s trip là ! ïŠ )
C’est rarement ceux qui se proclament « créateurs » qui le sont réellement ! Si c’était si simple, si ça suffisait pour le devenir ça se saurait ! Les vrais font leur boulot consciencieusement sans s’occuper de leur « image » … pas besoin de se proclamer ci ou ça, leur production s’en chargera.
Je ne rajouterai rien au dernier paragraphe de Tristan juste au-dessus que j’approuve et fais mien totalement.
Signé « malheur aux barbus » ! 😉
Post Scriptum :
Cela va sans dire mais encore mieux en le disant : Il est bien évident que je ne fais qu’exprimer un ressenti (en l’occurrence un non-ressenti !) personnel et en aucun cas une quelconque “vérité”.
Et que heureusement tant mieux si d’autres y sont sensibles …
Je ne sais plus si je dois dire merci ou pardon, rire ou pleurer… je crois surtout qu’il est temps que nous passions tous à autre chose…il y a tant à créer…
c’est bien quand des photos font réagir.
Ne nous noyons pas pour autant dans la polémique, surtout entre personnes qui prennent la peine régulièrement de partager leur point de vue, en général de manière argumentée.
Pour moi, au fond, le problème, c’est que je trouve cette image si superbe que j’ai du mal à imaginer que ce ne soit pas le cas de tout le monde ! Mais heureusement, ce n’est pas le cas.
Freddy, ni rire ni pleurs, il faut juste se nourir de ces réactions et continuer à suivre sa route.
Eyeimagine, vous êtes un bon et vous gâchez vos journées avec des inepties.
Un Grand Grec a dit « il ya ceux qui savent et ceux qui ont appris », aujourd’hui nous somme politiquement corrects et nous disons « naturalisé et acquis ».
Vous avez naturalisé des processus créatifs et vous en mettez en pratique les concepts lorsque vous photographiez, mais comme beaucoup d’artistes vous vous perdez dans un militantisme daté aux dépenses de la critique.
Prenez votre série d’emballages. N’importe quel spectateur moyennement cultivé pourra penser « accumulation, compression », sans nécessairement penser « Arman, Cesar », et cela fait de vos photographies une bonne base de travail (moi je soignerais un chouia la couleur), car personne peut ouvertement parler d’Arman ou de Cesar et cela veut dire que vous avez ajouté une petite pierre à la construction, c’est à vous maintenant de faire valoir votre ajout.
Dans la photo dont nous parlons ici (et relative série) nous avons un fond plutôt banal (lorsque un photographe ne sait pas quoi faire il fait du flou), sur lequel l’auteur a arbitrairement ajouté un élément Rococo (dire Baroque ce serait trop car ce serait lui attribuer une réflexion esthétique). Or cet élément vient tout droit de vieilles expériences : les jeux de Picasso et le Baroque tardif des « Concepts Spatiaux » de Fontana (ces derniers cité presque à la lettre).
Je ne suis pas ici pour déterminer si Freddy Rapin a copié ou réinventé l’eau chaude, ni je lui nie la possibilité de piocher dans l’histoire, A. Schoenberg disait : « Avec ces matériaux Bach a fait ça, Beethoven ça, Schoenberg ça », et lorsque nous choisissons de pratiquer une discipline (photographie, sculpture, peinture), nous ne pouvons que faire ça. Ce qui intéresse le spectateur c’est qu’on arrive à produire un objet si ce n’est pas original, au moins intéressant. Ce n’est pas encore les cas de Freddy Rapin, désolé, il reste quelqu’un qui a appris.
Mais que vient faire Jules César dans ce commentaire… oh décidément j’ai des lacunes !!!
non Freddy aucunes lacunes… là, il faut rire 😉 🙂
Je dirais que je ne suis d’accord en rien de ce qui est écrit plus haut et qu’une fois de plus, un avis exposé est systématiquement retourné vers son auteur pour le dissoudre parmi les armées d’égocentriques.
C’est triste mais ce n’est pas nouveau et pas prêt de s’arrêter…
Nous avons tous des critères d’acceptations liés à nos influences et ce, quel que soit le médium.
Nous ne nous en débarrassons pratiquement pas nous évoluons à peine.
Une fois le moule fini, il est cassé pour ne pas avoir à en refaire un autre…
Yvap dit :
” Désolé encore une fois, mais je ne suis pas du genre à m’esbaudir automatiquement lorsque je me « trouve face à quelqu’un qui se réclame de créatif » ou de « différent », ni de ceux « qui se retrouvent bras ballants devant ces jeunes créateurs. ».
Effectivement ! Et je ne suis pas convaincu que tu fasse beaucoup d’efforts dans ce sens…
Au fond, tu as le doit d’apprécier les images académiques, tout à fait sécurisantes et reconnaissables mais pas celui d’avoir déjà jugé et condamné celles d’aujourd’hui pour en faire une caricature de rive gauche.
Mais je te rassure ! Je ne ” m’esbaudis ” pas, non plus mais je m’arrange pour rester ouvert, pas pour tout prendre mais suffisamment pour voir les choses bouger.
Venons en au paternalisme…
Tu dis :
” Car ( je n’aime pas parler de ça mais tu m’y obliges ) dans ma partie, professionnellement et au plus haut niveau, ça fait 35 ans que j’en côtoie des « jeunes créateurs » ! Je travaille essentiellement avec eux … je connais par cœur ! ”
Et bizarrement bien que je pourrais être pour la plupart leur père (et même parfois leur grand-père !) ils continuent à faire appel à moi … alors … ton couplet sur mon supposé « largage » …
Donc, tu disperses ta science aux ouailles boutonneuses ? Mais le père doit être tuée un jour, tu en conviendras ?
Tu dis :
” C’est rarement ceux qui se proclament « créateurs » qui le sont réellement ! ”
C’était prévisible que tu dises ça mais ce n’est le problème de la proclamation que je soulève mais c’est la présentation d’une perspective nouvelle qu’elle soit intéressante ou pas.
J’ai le souvenir d’une formatrice en PAO qui se moquait de ces personnes qui voulait être créatifs en pub.
Au final, elle n’était qu’une exécutante maîtrisant un outil mais incapable de le faire évoluer pour proposer autre chose.
J’ai connu des tombereaux de ces ” exemples “.
À l’arrivée, on s’ennuie ferme de voir et revoir leurs productions et si on les écoutaient, on en seraient toujours à Picasso qui, lui-même, a du en entendre des vertes et pas mûrs.
Tu ne m’enlèveras pas de l’idée que décrire la photo en termes de, et je les reprend, d’ idéogrammes bidons, effets psychédéliques et kitchs dignes du parvis de Beaubourg, procédé facile, loupiotes et gribouillis !!!… soit faits pour inciter à continuer plus loin dans le débat sur l’idée de ce qu’on attend du futur de la photo.
Tout ça était bien prévisible, malheureusement…
Je ne suis pas pour le modernisme forcené et bavard mais pour accepter le présent ni contre le passé mais le passeïsme ou l’idolâtrie du figuratisme.
Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter si ce n’est avoir cette sale impression de cracher en l’air.
Si j’ai commenté c’est que je l’ai remarqué depuis un bon moment et l’image de Freddy est tombé par hasard et servie de prétexte, pardon pour lui.
@ eyeimagine : Je te répondrai par mail, pour moi la polémique est close ici.
@ freddy rapin (com du 13 avril 2008 | 10:52): où lisez-vous JC ? pour ce qui est de vos lacunes je ne le connais pas, connaitre les miennes me suffit. J’ai observé que vous avez acquis des connaissances (ce qui n’est pas si mal en ces temps où la superficialité règne), mais qui vous ne maitrisez pas encore les processus, ce qui me parait être un des droit du spectateurs, autrement pourquoi vous exposez-vous ?
pas tous ceux qui vous mettent dans la merde vous veulent du mal…
Quel sens de l’humour, ce renato !
Et comme il aime bien les citations :
“C’est promis, je ne dérangerais* plus jamais la paix de votre blog.”
(renato – 9 avril 08 9h57)
*(sic)
“seulement les cons ne se contredisent jamais”, autre cit.
juste abracadabrant!!!
je reviens sur cette photo pour dire que je suis allez au Festival du nu en Arles: Freddy Rapin est parmi les exposants jusqu’au 17 mai 2009.
J’ai énormément aimé son travail, et pour moi, il est de loin, celui qui a présenté le travail le plus abouti, le plus sensible. Alors, bravo Freddy 😉
J’avoue que le reste m’a déçu, en dehors des photos de De Lagrange ou Lagrange, je ne sais plus.
Le reste était d’une banalité affligeante
Pour cette très belle image, j’aurais bien vu un entrelacs lumineux comme celui proposé sur la # 3 à la place des spores…
Quels débats en 2008 !
😉
tout simplement magnifique !!! bravo! c’est pour moi un réel plaisir de découvrir lveg au fil des semaines ! 🙂