Jean-Marc Silvestre

Né l'année où le terme Transistor a été voté par le comité directeur des Bells Labs, généralement le jour des élections présidentielles américaines, marié, plasticien (quelques expos en galeries (Galerie Mecanorma, Paris (il y a bien longtemps !) Galerie le Duplex au Havre (idem! (il y a bien longtemps)), Galerie Turlure au Havre), à la SACEM à Neuilly (ibidem! il y a bien longtemps) au THV du Havre à l'abbaye de Bonport…), graphiste, illustrateur, actuellement surtout retraité, mais toujours actif, dernière expo Planches Contact Deauville, avant la covid.
4 Commentaires
  1. Le héron, le héron… vu ce que l’on en voit, tu nous racontes ce que tu veux 😉

    Moi je pensais que tu voulais nous parler de la lente migration des lentilles d’eau à travers les âges et de leur regroupement en fonction des affinités…

  2. Un héron qui digère ressemble plus à une statue en plâtre de la vierge qu’à un oiseau à l’affût,celui-ci a du faire une bonne pêche!,”(j’ai le même à la maison)”.

  3. Le fantôme de la rivière hante ces lieux abandonnés?

  4. Merci de vos commentaires, il est vrai que dans ces marécages, nous ne sommes pas en Somalie, il est parfaitement rassasié sans trop d’effort 😉

    “LE HÉRON

    Un jour sur ses longs pieds allait je ne sais où
    Le Héron au long bec emmanché d’un long cou.
    Il côtoyait une rivière.
    L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ;
    Ma commère la Carpe y faisait mille tours
    Avec le Brochet son compère.
    Le Héron en eût fait aisément son profit :
    Tous approchaient du bord, l’Oiseau n’avait qu’à prendre ;
    Mais il crut mieux faire d’attendre
    Qu’il eût un peu plus d’appétit.
    Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.
    Après quelques moments l’appétit vint ; l’Oiseau
    S’approchant du bord vit sur l’eau
    Des Tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
    Le mets ne lui plut pas ; il s’attendait à mieux,
    Et montrait un goût dédaigneux
    Comme le Rat du bon Horace.
    Moi des Tanches ? dit-il, moi Héron que je fasse
    Une si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ?
    La Tanche rebutée (2), il trouva du Goujon.
    Du Goujon ! c’est bien là le dîné d’un Héron !
    J’ouvrirais pour si peu le bec ! aux Dieux ne plaise !
    Il l’ouvrit pour bien moins : tout alla de façon
    Qu’il ne vit plus aucun Poisson.
    La faim le prit ; il fut tout heureux et tout aise
    De rencontrer un Limaçon.
    Ne soyons pas si difficiles :
    Les plus accommodants, ce sont les plus habiles :
    On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
    Gardez-vous de rien dédaigner ;
    Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
    Bien des gens y sont pris ; ce n’est pas aux Hérons
    Que je parle ; écoutez, humains, un autre conte ;
    Vous verrez que chez vous j’ai puisé ces leçons.”

    Jean de la Fontaine

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *