Extrait d’une série hommage à Julien Gracq (en cliquant sur F11, c’est mieux)
GBertrand
Susan Sontag : "Une photographie passe pour une preuve irrécusable qu'un événement donné s'est bien produit."
Aussi réussi dans le fond que dans la forme ! Bravo.
Une promenade toute douceur et élégance.
Surréaliste en effet. J’aime beaucoup cette ombre improbable qui amorce la diagonale, la texture des nuages qui sait ne pas en rajouter, et leur interface avec les collines, la composition globale, l’incongruité de la présence ici, étirée ,ce qui n’est pas une 2CV… Très belle expérience…
Très agréables vos commentaires, je vous en remercie. Pour ceux que l’idée intéresse, sur mon site existe une série (presque terminée) consacrée à Julien Gracq, “sa-vie-son-œuvre” d’où j’ai extrait cette image.
http://www.gerard-bertrand.net/index_rencontres_gracq.html
Cette photo improbable est très réussie et j’ai un faible pour cette ombre bien tranchée
Je trouve très intéressant ce métissage entre littérature et photographie à l’intérieur de votre démarche. L’ambiance surréaliste y est très réussie convoquant d’entrée de jeu le spectateur au coeur d’un ailleurs.
Ce sont toutes les aberrations que l’on peut trouver dans les montages de Gérard Bertrand qui font leur charme! 😉
Elle n’aurait pas quelque chose d’un peu irlandais , ou d’Ecossais , enfin d’un peu tourbeux votre Julien Gracq?
Bien vu Brigitte. Cependant Julien Gracq n’est pas “tourbeux”, le pauvre. Il serait plutôt “granit”, si on se souvient de ses écrits amoureux de la côte bretonne, celle de Piriac/Kergrit par exemple(même s’il aimait beaucoup aussi les Causses du Larzac).
Mais je plaisante.
Bien vu, car en effet, pour ma composition, j’ai utilisé une photographie que j’ai faite en Irlande. Mais comme on le sait, le “Marais Gât” de la nouvelle représente la Brière qui a longtemps été un lieu d’extraction de tourbe.
Retour à la case départ donc, et pas d’erreur géologique dont m’en aurait sûrement voulu l’ami Julien !
L’occasion de découvrir vos déambulations littéraires.Intéressant et beau travail, F
C’est qui ce mec ? J’ai vérifié les plaques d’immatriculation de l’automobile en haut à droite, sur les fichiers de la préfecture. Il semblerait que le véhicule appartient à un certain Louis Poirier, né le 27 juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire). Nous allons donc dresser un procès verbal au nom de l’intéressé pour stationnement illicite
Je ne comprends pas cette ombre. Il n’y en a pas dans les buissons.
@ philippe: ..et la 2CV, et le visage sont éclairés à l’inverse.. improbable. Perso c’est pour ça que je l’aime bien..
Au risque de déplaire, aucune de mes “images” ne se veut réaliste. Elles ont l’apparence du vraisemblable, mais pas plus, et je m’arrange si nécessaire pour qu’un détail signale la supercherie.
En l’occurrence, ce superbe texte de Gracq n’est pas non plus “réaliste”, il épouse seulement le réel.
Dans cette journée d’attente, le narrateur transforme les paysages qu’il traverse à travers le verre déformant de ses sentiments, sentiments changeants comme les nuages poussés par le vent de la lande.
Et j’appelle Julien Gracq à mon secours. Il écrit:
“La campagne devenait un théâtre où un doigt de feu, délicatement venait toucher et allumer la touffe de gui d’un pommier isolé dans sa pâture, l’ardoise mouillée d’une gentilhommière au creux de sa chênaie : tout devenait embuscade, apparition, flamboiement aussitôt éteint qu’allumé.”
Les lumières et les ombres revendiquent leur liberté, et voilà !
J’aime beaucoup cette image… surréaliste donc je saute et j’embarque.
Puis il y a un montage tellement évident, comme des collages (à l’ancienne – sans la haute technologie) de morceaux de revues ou des rajouts de photos de jouets Dinky toys.
Il y a aussi ces différentes matières qui me plaisent séparément autant qu’en ce faux tableau.
Je viens à la seconde de lire ton dernier commentaire explicatif, donc ce que je viens d’écrire va faire redite, tant pis.
J’adhère à …. “aucune de mes « images » ne se veut réaliste. Elles ont l’apparence du vraisemblable, mais pas plus, et je m’arrange si nécessaire pour qu’un détail signale la supercherie….