Votre dos perd son nom avec si bonne grâce,
Qu’on ne peut s’empêcher de lui donner raison.
Que ne suis-je, madame, un poète de race,
Pour dire à sa louange un immortel blason.
Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre,
Vous devez torturer les gens de votre entoure,
Donner aux couturiers bien du fil à retordre,
Et vous devez crever votre dame d’atour.
C’est le duc de Bordeaux qui s’en va, tête basse,
Car il ressemble au mien comme deux gouttes d’eau,
S’il ressemblait au vôtre on dirait, quand il passe:
“C’est un joli garçon que le duc de Bordeaux!”
C’est la canicule ou quoi ? 😉
Y marche bien le piège de locialbi !
J’aime particulièrement l’honnêteté intellectuelle de cette lumière qui sait révéler les qualités morales de la cambrure des reins, de ces délicieuses fossettes “là ou le dos perd son nom”, qui sait magnifiquement laisser à l’ombre le soin d’échancrer la taille dans ce lumineux coin de reflet, qui sait en avant se laisser glisser, doucement, comme une caresse au grès du grain, du sommet de la hanche… Une image très érotique, pour tout ce qu’elle sait aussi laisser dans l’ombre… je l’aime beaucoup…
Musicalement où le do perd son nom s’appelle “ré” … 😉
ça alors! J’avais emprunté la phrase à la “Venus Callipyge” de Brassens. J’aime beaucoup cette expression pour désigner les fesses… mais je n’avais pas, (depuis le temps…!) compris l’astuce… merci Yvap ! Ce bon vieux Georges n’arrête pas de me surprendre… 🙂
Georges Brassens
VÉNUS CALLIPYGE
Que jamais l’art abstrait, qui sévit maintenant,
N’enlève à vos attraits ce volume étonnant.
Au temps où les faux culs sont la majorité,
Gloire à celui qui dit toute la vérité!
Votre dos perd son nom avec si bonne grâce,
Qu’on ne peut s’empêcher de lui donner raison.
Que ne suis-je, madame, un poète de race,
Pour dire à sa louange un immortel blason.
En le voyant passer, j’en eus la chair de poule,
Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue
Un culte véritable et, quand je perds aux boules,
En embrassant Fanny, je ne pense qu’Ã vous.
Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre,
Vous devez torturer les gens de votre entoure,
Donner aux couturiers bien du fil à retordre,
Et vous devez crever votre dame d’atour.
C’est le duc de Bordeaux qui s’en va, tête basse,
Car il ressemble au mien comme deux gouttes d’eau,
S’il ressemblait au vôtre on dirait, quand il passe:
“C’est un joli garçon que le duc de Bordeaux!”
Ne faites aucun cas des jaloux qui professent
Que vous avez placé votre orgueil un peu bas,
Que vous présumez trop, en somme de vos fesses,
Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas!
Laissez-les raconter qu’en sortant de calèche
La brise a fait voler votre robe et qu’on vit,
Écrite dans un coeur transpercé d’une flèche,
Cette expression triviale: “A Julot pour la vie.”
Laissez-les dire encore qu’Ã la cour d’Angleterre,
Faisant la révérence aux souverains anglois,
Vous êtes, patatras! tombée assise à terre:
La loi de la pesanteur est dure, mais c’est la loi.
Nul ne peut aujourd’hui trépasser sans voir Naples,
A l’assaut des chefs-d’oeuvre ils veulent tous courir!
Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables:
Voir votre académie, madame, et puis mourir.
Que jamais l’art abstrait, qui sévit maintenant,
N’enlève à vos attraits ce volume étonnant.
Au temps où les faux culs sont la majorité,
Gloire à celui qui dit toute la vérité!
😉
J’avais aussi pensé à Brassens
“…l’endroit où le dos
Ressemble à la lune…”
moi aussi, j’aime cette photo.. pour justement sa force érotique, sa simplicité et en même temps sa sophistication.. ( détail de la commode, son galbe, par rapport au nu..
le seul petit détail qui me gêne, et je suis sûre que toi, Yvap, tu l’as deviné avant que je ne l’écrive.. 😉 c’est le problème des noirs en bas à droite qui manque un peu de velouté, justement à cause de cette sophistication dont je parlais un peu plus haut.. 🙂
Pour faire plaisir à Flo … 😉
Nouvelle version (nouveau scan, l’ancien datait de mes débuts dans l’exercice) revue plus veloutée.
Mais je doute qu’on puisse faire mieux, en cause un négatif très sous-exposé, donc pratiquement rien dans les zones noires.
De plus c’était de l’Agfapan 1000 poussé à 2000, d’où cette dureté naturelle et ce grain énorme …