Marcel Proust, 44 rue Hamelin
Marcel Proust consacrera les derniers mois de sa vie à la mise au point des derniers volumes de la Recherche. Il multipliera ultimes corrections et “paperolles” avant de disparaître, épuisé, en 1922.
Marcel Proust, 44 rue Hamelin
Marcel Proust consacrera les derniers mois de sa vie à la mise au point des derniers volumes de la Recherche. Il multipliera ultimes corrections et “paperolles” avant de disparaître, épuisé, en 1922.
J’aime beaucoup cet espace distordu tapissé de mots, l’éclairage est soigné, mais qu’en est il de l’aération propice à une bonne respiration ?
@ GBertrand. Vous connaissez le travail de Madeleine Lambert , plasticienne, sur les paperolles de Proust?
Soyez rassuré hervé, des poudres antiasthmatiques qu’on brûle dans les recoins sa chambre assureront à Proust les quelques heures propices nécessaires à l’accomplissement du Grand Oeuvre.
Quelques heures plus tard, il pourra dire à Céleste Albaret:
–Ah! Céleste, il est arrivé une grande chose, une énorme chose, quelque chose… devinez !
–Comment voulez vous Monsieur, que je devine?
Alors, je l’avais quitté peut-être à onze heures ou à dix heures du matin, et puis il me dit ça vers quatre heures de l’après-midi, ou cinq heures. Alors, il m’appelle. J’arrive. Je le vois radieux, très content, il avait des beaux yeux… et il me sourit. Il me dit:
– Il est arrivé cette nuit quelque chose d’extraordinaire, devinez !
– Je peux pas deviner, Monsieur.
Il était dans son lit, tout heureux, mais heureux!
–Eh bien! Céleste?
Alors je dis:
– Monsieur, dites, puisque je ne peux pas deviner. Alors il m’a répondu :
–Cette nuit j’ai mis le mot FIN.
Le récit de la fin, si je puis dire, est celui recueilli oralement auprès de Céleste Albaret (Archives de l’INA)
@oui Brigitte, je connaissais ce travail sur les paperoles.
Beaucoup d’autres plasticien(ne)s ont travaillé sur l’écriture. Au moins une que je peux citer et montrer le travail: Renée Le Hérissé-Josse, visible en partie sur son blog.
Plastiquement réussi, amusant, que demander de plus ?
Votre récit sur la “chose extraordinaire” me laisse rêveur.
Longtemps j’ai ignoré Proust, bien que j’aie commencé à feuilleter les premières pages de la Recherche dans la bibliothèque de ma mère à six ans. Je lâchais prise assez vite !
Votre image, si textuelle, me rappelle le travail de l’écrivain. Il y a du Borges, si j’ose dire, dans l’illustration que vous proposez. Je ne sais pas. Cela manque de contraste, mais ce type de critique est vain, après tout !
Bon, dès que j’ai un peu de temps, j’y retourne immédiatement !
😉