37 Commentaires
  1. Traitement peut-être un peu dur, mais intéressant…
    “On the road again” ?

  2. Très belle ouverture. La centième valait la peine d’attendre. Le titre m’a rappelé le roman de Philipp Roth. Il y a comme dans ces scènes mythologiques de fin des films hollywoodiens, le héros laissé seul sur une route, avec encore toute cette route à parcourir, tous ces choix à accomplir, c’est-à-dire aussi là où le film s’arrête sur la bobine et se prolonge dans la tête du spectateur pour lui appartenir définitivement. Cet homme prendra-t-il le camion qui arrive, poursuivra-t-il seul, à moins que le téléphone au pied de l’arbre, mais qui appeler? C’est un dernier plan qui offre une ouverture maximale. Bravo.

  3. Entre Far ouest et Maghreb , belle impression d’immensité et de solitude . Çà ressemble à la route entre Marrakech et Essaouira.

  4. Belle composition où, au-delà du référent, le triangle formé par les éléments flèches-homme-camion transpose l’icône en symbole favorisant un second niveau de lecture.

  5. Désolé de ne pas partager l’enthousiasme de Francis.
    Je n’accroche pas, peut-être le traitement, ou le format, il me semble qu’il y en a trop à droite (je sais, en ce moment c’est un peu un sentiment général !).

    Ce n’est pas ma préférée de Solong.

  6. Manque plus que le Technicolor et Hollywood rapplique…
    Joli strike !

  7. Je pense au film “Gerry”. Une image cinématographique au cadrage particulièrement bien réussi.

  8. Tous les choix faits par Solong bornent et rétrécissent l’espace: la ligne de fuite de la route est tronquée,le ciel est presque absent,l’arbre et le panneau bloquent la droite. Pas de 1er plan pour accentuer la profondeur, point de vue en plongée à hauteur d’homme pas surbaissé.Un homme dans une attitude indécise.
    Un paysage grandiose rongé par le progrès.

  9. L’espace est borné pour ceux qui en ont l’esprit. Moi, je voyage partout dans cette image, du premier plan, réel comme l’asphalte, au second plan qui presque lisse, s’efface et se dérobe comme un décor de cinéma, et cette intersection qui, avec ces flèches, ouvrent tous les possibles.

  10. Etre d’un avis différent n’excuse pas d’insulter les gens Monsieur Leplay, vous commencez à dépasser les bornes.
    C’est vraiment du grand n’importe quoi!

  11. On peut aimer une même photo pour des raisons opposées. C’est souvent le cas d’une bonne photographie. On a envie de se l’approprier. La sensibilité y joue sa part. Si vous vous êtes senti insulté, je m’en excuse sincèrement.

  12. D’abord happée par cette photo, je ne suis pas loin de partager la critique de Lois. S’il s’agit d’une critique du paysage cela devient intéressant. Le format panoramique qui capte toutes ces imperfections: le sapin complètement anachronique, les flèches au sol, le panneau indicateur de téléphone. Tous ces bavardages empêchent de ressentir ce qui aurait pu être une grandiose invitation au voyage. Aucun lyrisme, aucune exaltation romantique du paysage mais un constat implacable d’un paysage gangrené.
    Pour l’effusion lyrique on vous préfère dans les brumes, les boues et les nocturnes du Nord.

  13. @ Loïs = J’aime cette phrase : Un paysage grandiose rongé par le progrès.
    @ Brigitte = Laissons les photographes du Nord se rendre au Sud et vice versa !
    @ Solong = Je vous l’avais prédit, Hollywood ne va pas tarder à débarquer sur les lieux, vous avez trouvé un site exceptionnel qui synthétisent les contradictions du paysage.
    Et l’angle est éloquent.

  14. Il fallait lire “ qui synthétise”, pardon.

  15. Parlons de ce que l’on voit: le centre est éclairci sur une lande caillouteuse. C’est ce vide qui capte la lumière. Les éléments de l’accroche sont tous périphériques; personnage, route, arbre, panneau. D’où la question: qu’est-ce qui est photographié ? Version optimiste : c’est un rébus que les commentaires du haut essayent de déchiffrer. Version pessimiste: la composition est bancale, et la photo a raté son objet. Je suis plutôt pessimiste…

  16. Il y a des images qu’on décortique, à force de mots, pour tenter d’y trouver du fond. Et d’autres, comme celle ci, qui nous emportent loin, très loin.

  17. La découverte de votre travail au milieu d’une journée d’écriture laborieuse m’offre une belle échappée, F
    Cette photo ressemble à un collage, F

  18. Il y a des images qu’on aime revisiter pour leur éloquence et leur pouvoir d’évocation. Ici, cette image me parle et me transporte dans l’univers d’Une Histoire vraie de David Lynch. Pour ceux que la comparaison pourrait intéresser : http://www.youtube.com/watch?v=AwiZnJrX74I

  19. J’aime spontanément ta photo.
    Superbe coup d’œil, très belle composition.

    J’aime ce soleil, cette lumière de milieu de journée qui écrase tout, brûle tout, brûle les collines, fait fondre le macadam, durcit les ombres.
    Je ressens pratiquement le vent brûlant et asséchant qui arrive sur ce personnage.
    J’y vois la patience de l’homme qui attend son rendez-vous au pied d’une station essence, le temps qui s’égrène lentement.

    Certains des éléments que tu as captés me renvoient immanquablement à plusieurs films fétiches … “La mort aux trousses” “Paris-Texas” “Bagdad Café”…

  20. tout simplement magnifique…

  21. Séduit.
    Placement du personnage dans la composition, la route, les gravies, l’arbre, l’horizon… Je te suis !

  22. Un vrai coup de coeur

  23. Même si pn aurait souhaité en voir un peu plus de route, sur la partie gauche, c’est une splendide photo, au très fort pouvor évocateur. “Paris Texas”, “Bagdad Café”, voire “La Mort au Trousses” me viennent aussi à l’esprit.

  24. ah zut, c’est truffé de fautes, désolé, on ne peut corriger…

  25. @ Francis Leplay: merci à vous! 🙂
    J’avais compris ‘beschränkt sein’.Rester fâché avec un lecteur de Philip Roth m’aurait paru absurde.

  26. Solong is back et c’est pas pour rigoler !! 🙂
    On se laisse happer pour la puissance narrative de cette image.
    D’accord avec Loïs et blagapart pour le côté bancal, j’irai même jusqu’à dire aggressif pour l’homme pris au milieu de ces élèments éparses, sauvages et sans pitié. Mais contrairement au grognon, pour moi c’est ce qui fait le prix et la grandeur de cette photo.
    J’irai jusqu’à dire qu’il y a de la métaphysique à l’oeuvre ici.

  27. Je serais plutôt pessimiste comme dit plus haut, désolée de jouer la rabat joie! Mais, cette image ne me dit rien de tout ce qui est évoqué par bon nombre..
    Ce que je reproche surtout c’est le cadrage, écrasant….
    Solong, solong.. 😉

  28. Pas mal vu …
    Mais quel dommage ce recadrage (évident !) écrasant comme dit Irène !
    Pourquoi avoir supprimé l’entourage du pare-brise qu’on devine dans les deux coins du bas ? (je me trompe ?)
    C’est bien un “cadre dans le cadre”. Et on aurait compris le pourquoi du manque de ciel, tandis que là … ben, j’étouffe : 😉

  29. Merci à tous vraiment pour ces nombreux commentaires, riches et contrastés.. 🙂 !
    Cette photo a intimement une saveur particulière pour moi, existentielle oserai-je dire. ça n’a pas été rien de vous la soumettre; je vais tenter de vous dire un peu, sans pouvoir vous livrer toutes les clés…
    Ce n’est résolument pas, dans l’intention, une jolie photo de paysage.
    C’est l’intersection surgie sur cette route obstinément rectiligne, et le placement de cette silhouette d’homme qui m’ont poussé à déclencher…Bien sur il y avait le paysage.

    Pile dans mes états d’âme du moment, je crois que j’ai eu tout de suite l’intuition de ce que j’allais pouvoir tenter d’y raconter: Un truc autour de la vaste et particulière question du CHOIX…, et autour de l’enjeu…
    J’ai du me débrouiller avec un cliché original très décadré (il a fallu faire vite, les chaos de la route, peu d’espace..).J’ai d’ailleur beaucoup hésité à en utiliser les imperfections pour servir mon propos, et a conserver cadrage original, la bascule…
    J’ai en effet abordé le dévellopement et le recadrage avec justement le souci d’éviter la jolie photo, et l’ambition d’y exprimer, autour de ce thème du choix et des enjeux, un malaise, un déséquilibre au sens d’un vertige, l’impériosité, la confrontation, l’oppression qui en nait.
    Avec l’idée que l'”exaltation lyrique du paysage”, chère à brigitte, et tout ce qu’elle peut contenir de sens positif (“l’ouverture vers tous les possibles”), ne devait être proposée que comme un “possible”, une aspiration(l’enjeu…) aprés l’étape à franchir (le choix..). L’idée que sa confiscation graphique en quelque sorte, en contraignant le regard vers l’asphalte, cette intersection et les éléments dissonants du décors (Je suis sur ce point très impréssionné par l’analyse de Loïs.), permettrai de détourner le lecteur d’un abord plus “facile”, du coup destabilisé, mal à l’aise,confronté…
    Voilà un peu ce qui a guidé ma façon d’aborder cette scène, et ce que j’ai cherché à y mettre..
    je suis ravi de retrouver un peu de tout cela dans les commentaires, ravi de voir Yvap étouffer, irène écrasée, francis exalté, Tinange emporté si loin, Cormac métaphysicosaucissoné, blagapart hésitant… Ravi que certain puissent se l’approprier pour s’y raconter autre chose…
    Merci encore, vraiment, pour votre intérêt.. 🙂

  30. Un lien vers le cadrage original Ici 😉

  31. À la vue du cliché original, l’impression de grande image est renforcée. Mais la lecture des deux explique peut-être certains doutes sur l’assiette de celle proposée sur LVEG. Il ne restait pas beaucoup de matière pour déplacer le regard au-delà du pare-brise !

  32. la sensibilité de chacun est un des facteurs principaux dans l’appréciation d’une oeuvre.
    Autant dans la version présentée je me rapprochais du sentiment exprimé par Lois, un cadrage enfermant la lecture à gauche, autant dans la version originale on perçoit l’envie de saisir un moment furtif, une rencontre au bord de la route.
    “L’histoire” est sensible.
    Cette version est plus complète et n’a pas besoin de toutes les explications que vous avez fournies et qui semblaient nécessaires à chacun.
    Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre, mais l’idée est là.

  33. Beaucoup de détours pour une conclusion: l’image originale est magnifique et contient toutes les intentions développées ensuite par Solong.
    Le recadrage proposé était inutile!
    Grand bravo pour l’original!

  34. Pourquoi LOIS y-dit ce que je pense mieux que moi ?..

  35. Bonjour Solong. Cette image m’appelle, moi aussi. Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais j’ai regardé le cadrage original. Les 2 photos ne racontent pas la même histoire. Celle ci me parle, par ce qu’elle évoque en terme de mythes , la route, je me croyais dans l’ouest américain avant de voir la pancarte en arabe. Et par tout ce qu’elle évoque de l’appel de la route, de l’espace sans limites, avec cet homme à la croisée des chemins, suspendu. J’aime beaucoup.

  36. Merci à tous :)!
    J’ajouterai juste que le recadrage, plus rigide, avait peut être pour moi le mérite d’insister sur l’idée de confrontation, en cherchant à placer le “lecteur” dans un trio croisement-Homme-lecteur, à l’impliquer dans l’ambiguïté de ce qui pourrait se projeter de lui même dans cette image (quelle est cette route tracée? qui est cet homme? une projection de soit même?, un Autre?..etc..)
    Heureux en tout cas d’avoir pu vous soumettre les deux versions, et que certains puissent s’y raconter quelque chose…

  37. Superbe !

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