« C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable”




Monsieur HR

Né en 1949, habite Tours (37), retraité et syndicaliste Je dirais bien que j'aime mettre mon "grain de sel" mais cette expression est déjà utilisée (à bon escient) par un autre photographe sur le blog . Je pratique la photo en pointillé, de manière un peu erratique, sans véritable style personnel nettement défini, avec un petit goût pour le flou, souvent mal maîtrisé d'ailleurs J'éprouve un vrai plaisir à dialoguer sur le blog et je pense que ma pratique, notamment celle du post traitement informatique de la photo s'est améliorée grâce à ces échanges
24 Commentaires
  1. “On prenait les loups pour des chiens… (…) Est-ce ainsi que les hommes vivent ?” Merci Monsieur HR pour cette remémoration d’un joli texte, et bravo pour ce beau point de vue.
    Le choix du cadrage est excellent et les reflets dans la table notamment donnent une dimension d’étrangeté qui va bien à l’ambiance, avec ces mannequins de chiffon et cette luxueuse tablée surréaliste, soulignée par un vignetage bien venu…
    Superbe !

  2. Tous ces mannequins-pantins, si bien mis en scène, me font plutôt penser au groupe Octobre interprétant La bataille de Fontenoy dans les salons chics, et non sur leurs estrades.

  3. GB Si je connais le groupe Octobre, je ne connais pas cet épisode.

  4. Je cite:
    Parmi les pièces les plus critiques : la Bataille de Fontenoy. Elle raille l’absurdité de la Première Guerre mondiale. Dans la bouche de Poincaré, on peut entendre : “Soldats tombés à Fontenoy, le soleil d’Austerlitz vous contemple… À la guerre comme à la guerre. Un militaire de perdu, dix de retrouvés. Il faut des civils pour faire des militaires ; avec un civil vivant on fait un soldat mort…”

  5. 20 pages dans mon vieux livre de poche (1959 !) sous le titre “Spectacles”.

  6. Merci JB
    Je me souviens aussi de “Mort aux vaches et au Champ d’honneur” de Benjamin Péret.

  7. Le reflet du luminaire, avec ses 2 échos en haut de l’image, c’est ce qui m’attire dans cette photo (d’ailleurs je trouve dommage que la cheminée et son reflet à droite lui fassent un peu trop concurrence!). La saturation de l’espace est bien gérée par la mise au point sur les mannequins du centre avec une faible profondeur de champ. Peut-être aussi du flou ajouté au traitement?
    Une image ou l’on aime s’attarder pour en découvrir tous les détails.

  8. Oui, le flou a été rajouté au traitement en même temps que j’ai assombri l’ensemble.
    Pour la cheminée, c’est à voir, ça n’avait pas attiré mon attention plus que ça.
    Merci, en tout cas, pour ces observations.

    C’est vu, une 2ème version avec une cheminée et son reflet plus discrets.

  9. Bonjour,

    La chaise vide, à gauche, m’interroge…

    J’apprécie la présence des petits drapeaux… Ils me font penser à leur confrère suédois, délicatement planté dans les boulettes de viande proposées par la cantine de l’enseigne bien connue…

    S’il n’était cette réception en toute simplicité à l’initiative de la propriétaire du lieu, en savons-nous plus sur le menu préparé ce jour là ? et d’en déduire qu’il y avait au moins du Champagne… La présence des flûtes semblant l’indiquer clairement…

    Voilà pour la petite histoire… Quant à la Grande, Hergé s’est inspiré du château de Cheverny pour créer Moulinsart…

  10. La chaise vide à gauche? Peut être réservée à un personnage important ? Comme ce maréchal qui fait un retour dans les discours actuels ?
    Le champagne, sûrement.
    Hergé, bien sûr et le château (une annexe en fait) comprend une expo permanente dédiée à Tintin, Milou, Haddock, Tournesol Nestor …

  11. Qu’est ce qu’on apprend comme choses sur LVEG !!!
    J’aimais bien sur la V1 ce dialogue de lumière au premier plan entre les reflets du lustre et du dessus de cheminée. La V2 l’atténue, comme en parallèle du dialogue qu’on suppose en cours à l

  12. …a table des officiers.

  13. Ma remarque était un ressenti tout à fait personnel qui n’incitait pas particulièrement à modifier la première version. Enfin merci et je dois avouer que je préfère la seconde.

  14. JLB J’avais envie de voir ce que ça donnait.

  15. @ Mr HR : je préfère la version de Bernard Lavilliers à que celle de Léo Ferré …
    Deux niveaux dans cette photo, celui de ces convives étranges et cette lumière éclatée sur la table du premier plan. La vie se trouve là, sur la table où elle évoque celle que l’on découvre à travers ces vitres mouillées les soirs de pluie et de vent. Et cette lumière ressort mieux dans la version suggérée par JLB …

  16. Pour une fois, on voit nettement le dessous des tables.

  17. Philippe Léotard … Une interprétation “glaçante”. Pour moi, la plus belle .
    https://www.youtube.com/watch?v=wnr50u9qwSU

    Pour le flou, c’ est totalement dérangeant. Et je trouve cela bien.

  18. Tintin… mais oui…
    Je vais essayer de me remettre en têteAragon/Ferré. Avec toutes ces commémorations m’est revenu une chanson de Montéhus que chantait Daniel Anselme (des Cahiers de Mai)
    Salut… salut à toi ,
    brave soldat du XVII°,
    salut… brave piou piou…
    chacun vous admire et vous aime…
    Salut, salut à vous,
    A votre geste magnifique ;
    Vous auriez, en tirant sur nous,
    Assassiné la République. …

    Bon ce n’était pas encore la guerre , n’empêche …

  19. Merci Estienne pour avoir aperçu la vie dans ce décor morbide.
    Maria, d’accord, j’ai découvert la version de Léotard elle me semble plus intériorisée que celle de Ferré finalement un peu trop explosive à mon goût.
    Brigitte, de la chanson de Montéhus, je ne connaissais que la version de Marc Ogeret et la mienne bien sûr mais celle là je ne la recommande à personne.
    Et personne pour évoquer Brassens et son: “moi mon colon celle que je préfère, c’est celle de 14-18…” ?

  20. Je connais aussi la version de Marc Ogeret… dont j’aimais vraiment la voix!

  21. Et “les deux oncles” de Brassens …
    “L’un aimait les Tommies
    L’autre aimait les Teutons
    Chacun pour ses amis, tous les deux ils sont morts
    Moi qui n’aimait personne, eh bien je vis encore …”

  22. Je sais, on est le 11 novembre ! Mais justement, n’est-il pas temps de compter les vivants ?

  23. Je ne connaissais pas cette chanson, bien dans la posture de l’auteur.
    Oui, compter les vivants et faire en sorte qu’ils le restent longtemps.

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