A mes dĂ©buts Ă LVEG il m’est arrivĂ© de commenter une photo d’Alain-Michel d’un “Bof” indĂ©licat qui dĂ©clencha ses foudres. J’ai ainsi appris que l’hĂ©sitation devant une photo que l’on peut exprimer verbalement, pouvait Ăªtre ressentie de façon très nĂ©gative dès lors qu’elle paraissait un jugement dĂ©finitif. j’ai aussi appris que nous investissions diffĂ©remment ce blog selon la place qu’occupait la photographie dans nos parcours.
Ses propres commentaires se montraient judicieux.
Pour moi, exposer dans LVEG, c’est retrouver ce qui se passait “autrefois” au-dessus d’une table lumineuse, armĂ© d’un coupe-fil… Et celle-lĂ ? qu’est ce que tu en penses? C’est un peu la planche contact. On entoure la photo qu’on garde, ou on recadre. Et les commentaires sont le prolongement de la rĂ©flexion que l’on peut avoir: “Est-ce une photo? ”
Alain-Michel dĂ©fendait sa profession avec une exigence sans concession. La Une de LibĂ© avait servi de support Ă l’une de mes photos. Il m’avait demandĂ© de donner le nom du photographe. C’est quelque chose que je peux entendre. Il soulignait lĂ la question dĂ©licate des droits d’auteur sur le net et de la propriĂ©tĂ© de l’oeuvre. L’embryon d’une reconnaissance. Il avait raison.
Ses photos parlaient de la vie, du mouvement, de l’enfance qui traĂ®ne, qui prend encore ses quartiers dans les adultes mal finis que nous sommes encore parfois. Et parlant de la vie en mouvement, dans son jaillissement, il employait la noirceur. Le combat de la lumière et de l’ombre Ă©tait toujours prĂ©sent.
Respect!
VoilĂ !
Un juste hommage.