12 Commentaires
  1. Elle se dit que la surface de la mer ressemble à une soie froissée, un plissé Fortuny. Elle se demande si le remous au loin c’est la mer qui se fracasse sur un rocher ou si c’est un phoque , un orque , une grande bestiole sous-marine qui fait des bonds. Depuis le temps qu’elle attend de voir enfin quelque chose sortir de l’eau. Parce que quand même il y a de la place. Elle localise l’Est, l’Ouest et tout le tintouin. Elle se dit “Je les enlève ou pas mes bottes pour toucher l’eau… ” Et puis sans effet d’annonce , elle passe aux choses sérieuses: un RDV professionnel. Il a dit ça. ” Tu rentres quand?” a t’il rajouté, l’air de rien…

  2. …Je lui dis gardez mon époux
    Au plus profond de vos abîmes
    Il n’a jamais aimé que vous
    Il vous trahit à quoi ça rime
    Dès qu’il revient à la maison
    Il met un terme à nos folies
    Prenez-le vous aurez raison
    Et je pourrai vivre ma vie.
    (Francesca Solleville)

  3. @Henri… Géniale cette réaction à vif!

  4. Merci à Henri et Brigitte pour les histoires que vous avez su raconter à partir de cette photographie. Cette façon de voir me plait bien, quand l’image provoque l’imaginaire… Barbara avait tort. Même les femmes de marin n’ont plus la vertu des femmes de marin.

  5. Francesca et Barbara…nous sommes en bonne compagnie ( Henri, qui est l’auteur les paroles de la chanson interprétée par Francesca S ?)

  6. @ Flore après une petite recherche je pense que c’est Jacques Debronckart avec Beranrd Dimey mais pas vraiment sûr 😉 j’avais juste noté les paroles.

  7. Femme libre, tu chériras toujours la mer 🙂 Cette photo donne à respirer et rêver, bravo

  8. Merci à Flore et à Hervé. Chaque fois que je passe au pied des Roches noires (où a été prise cette photo), j’ai une pensée pour Marguerite Duras. Ce jour-là, elle était au rendez-vous, avec ses fameuses bottes blanches en plastique, attendant une fois encore face à la mer le retour de son marin de Gibraltar.

  9. Ta dernière publication, “Un Havre de guerre” me permet de découvrir cette “La femme du marin” qui m’avait échappée. Comme “Lieu-dit”, deux vues très denses, presque absolues dans leur rapport au sujet.

  10. Non mais…. C’était elle?

  11. – C’était elle? dit-elle.
    Elle le dit à l’homme, celui qui regardait la mer et au-delà, la mer.
    Elle demande encore une fois à l’homme si c’était elle, à cause du vent qui avait emporté sa voix d’un autre côté, vers les Roches noires. Il lui dit que non. Il ne la regarde pas. La mer, oui. Il dit que les les vagues reviennent, toujours, et les souvenirs. Mais la femme qu’il attendait, non. elle ne reviendrait plus.
    Moi aussi j’ai peur, dit-elle.

  12. Un jour elle n’écrirait que des débuts.

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