Ou comment faire son cinéma…




Bernard Lvq

La photo, un regard au-delà des mots et un partage
18 Commentaires
  1. J’espère que tu plaisantes Bernard!
    J’ai vite jeté un coup d’oeil…
    C’est quoi ces machins squelettiques qui ressemblent plus à des mannequins de de vitrine, complètement désincarnés….
    Bon, je sais que tu as précisé “graphiquement très beau”
    Non, vraiment pas une excuse à mes yeux!

  2. Très beau site, effectivement, au moins sur sa forme. Indépendamment de tout autre jugement de valeur, c’est un bel écrin pour les photos qui y sont proposées. Je n’y suis pas resté longtemps mais le peu que j’en ai vu est assez “raccord” avec ta photo. La différence chez toi est cet ancrage du sujet dans un quotidien de réalité, facette complètement inexistante dans l’image de communication du site que tu cites ;o)…

    Visuellement, j’apprécie beaucoup de ta photo sa composition qui remplit bien son format carré, le jeu des sources de lumière, la netteté et l’équilibre général. Je suis moins convaincu par ce couple “fantôme” qui traverse, trop flou ou pas assez à mon goût et qui perturbe un peu l’histoire que me racontent la photo, son titre et sa légende.

  3. Irène, apparemment tu as été tellement choquée que tu en bafouilles… Je te te blaagues.

    Oui, j’ai bien précisé “graphiquement” le site pour la page d’accueil, l’ergonomie et aussi par moment le regard, le cadrage fait par le/les photographes.

    Ensuite si certains mannequins (pas toutes) présentées semblent squelettiques, je pense qu’aujourd’hui l’on sait ce que l’on doit en penser, c’est une question de conscience et responsabilité individuelle.

    Tu ne m’as pas parlé de ma photo 😉

  4. Christophe, le couple en effet est un peu trop flou, je n’ai eu le choix qu’une fois, pas de foule ce jour là 😉

    Surtout ce qui m’a saisi dans cette scène, ce fut cette sensation de voir les personnages sortir du décor par ce passage pour piétons qui ne dirigeait que dans cette direction.

    PS. Sur le site autant la page d’accueil en n&b est belle (photo, ergonomie), autant par la suite la présentation, comme tu le dis, n’est malheureusement pas assez ancrée dans une forme de quotidien avec du n&b pour “faire miroir” avec la page d’accueil.

  5. C’est vrai, je n’ai rien dit sur ta photo et il est vrai aussi que j’en ai bafouillé, je suis tellement en désaccord avec ce genre de photo. On est déjà assez confronté avec ces horreurs publicitaires; ne suffit-il pas de devoir subir ces horreurs que l’on nous imposent partout, alors en plus en faire en quelque sorte l’éloge..
    Cela me tue de devoir encore subir cela ici..
    Oui, je suis furieuse!
    Alors ne viens pas me demander de commenter cette photo.

  6. Bernard, j’ai le sentiment que tu as ici “cédé” à ce procédé que tu utilises souvent qui consiste à juxtaposer l’individu qui passe à son environnement publicitaire. Dans ta galerie sur LVEG, un très bel exemple avec “Pluie d’enfer”. Dans ce cas-là, rien à dire, ça fonctionne diaboliquement. Ici je suis plus dubitatif, et comme tu le soulignes d’ailleurs, ces mannequins à qui la réalité offre une “voie royale” avec ce passage piéton me semblaient se suffire à eux-mêmes…

    Pour réagir à une réaction précédente, je crois qu’il est bon de rappeler que “montrer” n’est pas “faire l’éloge de”. Et ce qui est montré ici est la réalité avec laquelle nous vivons et que nous côtoyons chaque jour. Illustrer comme tu le fais l’irruption de ces “modèles” discutables (et des illusions qu’ils véhiculent) jusqu’au plus intime de notre quotidien me semble respectable et honnête.

    Pour ma part je suis prêt à “subir” encore ce type de photos, qui au-delà la pure esthétique et distille habilement et l’air de rien sa petite musique subversive…

  7. […] qui au-delà la pure esthétique distille […]

    Désolé, j’en bafouille aussi ;o)

  8. “Un homme amoureux réinvente la naïveté.”
    (Jean-Pierre Marielle dans “Une pour toutes” de C. Lelouch.)
    Une citation face à cette photo aux intentions incertaines, notamment par son titre.
    Le titre “Se fondre dans le décor” est_il une invitation faite aux passantes à rejoindre les personnages de la publicité?
    Les âmes innocentes auront bien compris que ces mannnequins sont juste venues innocemment chercher un peu de fraîcheur à l’extérieur du “Roxy” sur le Sunset Strip…
    D’autres, plus réalistes, penseront au bar “On the Rox” et à ses scandales.

    Par ce flou trop accentué, qui culpabilise ces deux silhouettes au point de les fondre dans le décor, tout disparaît devant la puissance de cette publicité porno-chic racoleuse (c’est d’ailleurs une mise en scène de racolage)).Loin d’un ancrage dans la réalité, qui en fait s’efface,que saurons nous de la beauté de ces passantes?
    Netteté au premier plan, flou de la publicité: la signification est différente. (tant pis pour le droit à l’image des passantes)
    Le résultat, pour parler de cette photo, est en contradiction avec les précisions apportées par Bernard.
    Comme l’écrit Irène, seule une sorte d’éloge demeure.

    @Irène/ je crois que cette marque “Fraternité coupable” vient de disparaître.

  9. @Loïs,

    Tant mieux si cette marque (au nom stupide) vient de disparaître!
    Merci d’avoir réagi, je me sens moins seule…

  10. Christophe tu vas devenir mon analyste 😉
    …”tu as cédé à ce procédé que tu utilises souvent” … je n’avais pas réalisé que j’avais un procédé, tout est inconscient alors et ne vois pas trop ce que tu soulignes, çà m’interpelle.

    Merci aussi d’avoir rappelé que “montrer” n’est pas “faire l’éloge de”…
    Merci d’être resté attaché à ce que je voulais montrer (le sujet principal comme dirait Yvap).
    Peut-être l’ai-je mal réalisé et peut-être pas assez “réfléchi” sur le moment.

    Le décor en arrière plan n’était que le support à un “flash” que j’ai eu, le souvenir spontané d’un film de Woody Allen, “La Rose pourpre du Caire” …

    Synopsis
    …”Un jour où elle est venue revoir, pour la cinquième fois, le même film au Jewel Palace, un incident extraordinaire se produit: l’un des personnages de La Rose pourpre du Caire, Tom Baxter, l’interpelle dans la salle. Il sort de l’écran, passe du film en noir et blanc au monde en couleurs et l’entraîne dans une aventure aux rebondissements imprévus”…

    Loïs, il me semble que tu commets de nombreux amalgames :
    …”publicité porno-chic racoleuse (c’est d’ailleurs une mise en scène de racolage)” …
    en aucun cas du porno chic, c’est autre chose.

    …”que saurons nous de la beauté de ces passantes?”…
    aucun intérêt pour moi dans cette photo.

    …”le droit à l’image” a évolué et nous avons donné sur LVEG des liens qui précisent la liberté qui en est donné lorsque le sens artistique est affirmé et qu’en aucun cas la dignité de la personne est mise en cause … (bon je simplifie au maximum).

    …”seule une sorte d’éloge demeure”…
    Dans ce cas j’aurais attendu que les personnes passent et j’aurais fais une photo de l’affiche seule. Aucun intérêt.

    Quand aux mannequins, pour en avoir côtoyé à une certaine époque (Les filles d’Aubade ne me paraissant pas rachitiques, ni Linda, ni Laetitia, ni Carla, etc).
    Certes l’époque et certains(!) créateurs ont fait évoluer les choses et l’esthétique vers un sens négatif/trash les choses).
    Vous êtes en train de faire de l’amalgame. IL ne faut pas regarder que les défilés 😉

    En tous cas je suis satisfait qu’il y ait une franche discussion autre que “c’est beau”, “ce n’est pas beau”.

    Merci franchement à tous.

  11. Puisque tu me cites Bernard, à mon avis le problème de cette image (je laisse de côté les remarques socio-blablateuses 😉 ) c’est justement que le sujet principal si j’en crois ce que tu dis :
    ce qui m’a saisi dans cette scène, ce fut cette sensation de voir les personnages sortir du décor
    n’est à mon sens pas réalisé, on (en tout cas moi) ne le ressent pas du tout !
    Je pense pour la raison suivante : Ton placement est trop haut, ce qui fait que le sol réel et celui de la photo de fond sont dissociés avec la bande de trottoir qui les sépare beaucoup trop visible.
    Résultat, les personnages réels et ceux de la photo ne sont pas perçus dans le prolongement d’un même plan horizontal.
    Comme tu aimes bien les références, dans cette même idée, l’exemple parfait est cette photo fameuse de Willy Ronis qu’il commente ainsi :
    J’avais constaté, au cours de mes visites au Louvre, que les jours de grande affluence, les cadres des tableaux pouvaient être cachés par la ligne des visiteurs.
    Si tu t’étais baissé, de manière à sinon masquer du moins diminuer et confondre la bande de trottoir avec le bas de l’image de fond, les personnages réels auraient été également plus présents dans l’image de fond, et la confusion aurait été beaucoup plus forte.
    Bref c’est un problème de perspective … 😉

  12. Bernard,

    Je crois m’être laissé abuser par une impression pas complètement fondée en écrivant “tu as cédé à ce procédé que tu utilises souvent”. Je viens de passer en revue tes “œuvres complètes” (ici et ailleurs) et force m’est de constater que ce “procédé” (au sens de “manière de faire”) n’y est effectivement pas répandu. Ce qui m’a frappé par contre et peut-être créé cette impression, c’est ce jeu auquel tu t’es beaucoup prêté sur le thème du mannequin et qui cherche “l’apparence de la réalité” dans cet univers d’esthétique idéalisée.

    Au passage, j’ai beaucoup aimé la version couleur de ta photo.

  13. Yvap, tu as peut-être raison en effet.
    Chiche, si l’affiche est toujours en place, je retente la prise de vue.
    … Et ta référence est excellente par elle-même 😉

  14. Christophe, merci du complément.
    JMS …. 😉

  15. Pour confirmer mon propos et bien affirmer ce que j’ai vu voici un retour que je fais, dans le même esprit : https://www.lavieengris.com/?p=21465

    Du coup je vais peut-être abondé dans le sens de Christophe.

    PS. Histoire d’en faire râler certains 😉 c’est la “Fashion week” en ce moment à Paris.
    La création, les créateurs explosent d’imagination… le “reste” c’est une autre histoire

  16. @ Bernard:grâce à tes explications j’ai compris que ton inspiration était née d’un flash “allenien”.

    Cependant, le titre “se fondre dans le décor” n’évoque pas exactement cette idée de “sortir de l’écran”.

    Tes publications précédentes,”Miroir sans tain” et “L’Age d’Or” montrent explicitement des salles de spectacle.La référence à la “Rose….” en est plus facile à percevoir.Les écrans sont entourés par la pénombre.Un équilibre s’établit entre la scène et la salle.
    Ici ,dans la rue, pas d’équilibre.La publicité très forte visuellement et lourdement chargée de sens écrase tout le reste.
    As-tu des idées pour rétablir l’équilibre si tu as la psssiblité d’y revenir?

    Concernant Allen,je crois deviner que la réplique “I am polymorphically perverse” t’évoquera plutôt Charlize Theron dans Celebrity que Woody dans Annie Hall. 😉

    Je suis impatient de voir le résultat d’une autre tentative.

    Le “Dimanche au Louvre” de Willy Ronis ne se résume pas à un cadrage amusant mais donne aussi un témoignage de la tenace permanence de la mythologie napoléonienne.

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