Salon “Paris Photo” 22 nov. 2010




Bernard Lvq

La photo, un regard au-delà des mots et un partage
9 Commentaires
  1. Je suis sous le double charme 🙂

  2. Pour ma part, le femme au turban du fond m’intéresse davantage, celle du premier plan est jolie mais …a trop de présence par rapport à celle au second plan qui a plus de mystère. Ce qui, a mon sens crée un déséquilibre dans la photo.

  3. J’aime beaucoup la composition de ce double portrait, de ce joue contre joue…
    J’ai d’emblée été saisi par l’aspect cireux et lisse du visage de la femme du premier plan, lui donnant la texture d’un mannequin, et contrastant avec l’aspect bien vivant de ses yeux et de son regard. Cet aspect artificiel de la peau est sans doute renforcé par ce reflet sur l’arête du nez… par la perfection des traits aussi, du contour du visage.
    Cet aspect que j’aurai ailleurs considéré comme un défaut me parait ici au contraire intéressant, enrichissant pour l’image. Pas facile à expliquer. J’ai bien aimé cette déstabilisation d’avoir à me demander si cette femme était bien réelle, en la découvrant, et qui laisse une “trace”, un goût en bouche, en la regardant plus longuement.
    Ceci donne une saveur particulière à la confrontation avec ce portrait d’arrière plan, en opposition (“imperfection” du flou, rudesse des contrastes, teinte sombre des étoffes, les yeux clos…) malgré les similitudes frappantes (source de la lumière, une femme, même âge, trois quarts, forme du contour du visage marqué par l’échancrure du turban sur le front et les tempes, présence du bonnet-turban, écharpe etc…..).***
    Ce va et vient de l’une à l’autre , me conduit aussi à percevoir l’image de la femme d’arrière plan bien plus charnelle, réelle, palpable. Elle est pourtant elle même une représentation, une interprétation (un portrait photographique si j’ai bien compris, peut être célèbre, mon inculture n’a pas de fond..) de cette réalité (le sujet du portrait).
    Ta photo dans cette confrontation me promène ainsi pas à pas, dans un espèce de jeu de poupée russes, entre l’abstraction et la réalité, intriquées et opposées, et vers des réflexions à creuser (pour moi même) sur la nature et la force de la représentation photographique du réel… un truc comme ça. 😉

    *** posé, construit et réfléchi, ou instantané à la volée ?

  4. Solong ce commentaire, je vais l’encadrer, non parce qu’il me flatterait je n’en suis plus là, mais parce qu’il reflète une réelle attention et analyse de ton ressenti, bien au-delà du zapping que nous pratiquons (moi compris) à plus ou moins forte dose.

    Ton regard m’ouvre aussi sur ma technique (et ses défauts, sa non maîtrise ou encore son irrégularité) et sur des côtés visuels et culturels que je n’avais pas perçus, étant dans l’urgence émotionnelle de l’instant, vis-à-vis de ce que représentait cette fille.

    Visiteuse comme moi dans ce salon Paris Photo, je l’ai arrêtée pour l’étrangeté de son accoutrement, la finesse de ses traits et bien sûr pour le rapprochement que j’ai immédiatement perçu entre elle et la photo de fond, dont je vais essayer de trouver le nom de l’auteur(e).
    En fait, il y avait cinq photos d’une jeune fille avec des vêtements relativement similaires, la coiffe étant l’élément le plus marquant.
    J’ai évidemment pensé à “La jeune fille à la perle”.

    Je lui ai demandé de bien vouloir poser en précisant le rapport que je cherchais avec l’arrière plan, j’ai presque pu la placer où je voulais et la photo au milieu d’un passage intense de visiteurs m’a pris environ 3 minutes, le temps de prendre trois photos avec un léger décalage d’angle.

    Je n’avais pas remarqué (je ne le voyais pas comme cela) le teint cireux… peut-être du au fait que j’ai extrait mon noir et blanc du tirage couleur déjà effectué et non du fichier initial en raw, ce que je fais habituellement, ce qui donne un rendu légèrement différent, plus contrasté en général.

    Vois si tu veux la version couleur

  5. @ Francis, merci du passage

    @ annierita
    Malheureusement, ce décalage de plan je le recherche totalement, jusqu’à maintenant j’étais royalement agacé par la trop grande profondeur de champ des aps-c.
    Grâce à un capteur plein format, je retrouve cette pdc limitée et j’aime de cette manière faire ressortir mon sujet seul. Je voudrais même un pdc encore plus courte comme ce que l’on arrive à faire au télé ou en grand format.
    Je vais peut-être tenter un autre développement 😉
    Merci de ta franchise.

  6. Un autre développement selon les règles !
    😉

  7. Idem Solong, il est (finalement peu) étonnant comme l’un renvoie à l’autre et à nous même (une représentation de l’universel ?).
    Il fallait le voir !

  8. Salut à vous deux.
    Merci de ces coms
    Hervé, tu disais portraitiste ? 😉

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