Une transformation propre à faciliter notre perception de “l’esprit de la nature”. La nature du traitement rappelle un peu celui des “vieux puits”. On est pas loin de l’estampe.(D’ailleurs la bordure rappelle un peu la “cuvette” d’une impression en taille-douce. J’avais utilisé une présentation similaire pour imprimer sur papier Photo Rag, tant la matière de ce papier m’évoquait la gravure).
Voilà un bel arbre de conte de fées. L’espèce de solarisation de la cime évoque le tapis de feuilles mortes que l’on devrait trouver au pied. La couleur de sang séché nous décrit l’arbre comme témoin des drames cruels qui se sont déroulés aufil de l’eau.
Monsieur HR
sur 20 décembre 2018 à 11h54
Cette photo pourrait m’inciter à un autre regard sur des arbres à l’apparence banale.
Matoufilou
sur 20 décembre 2018 à 13h35
J’aime beaucoup. L’arbre banal devient arbre fanal, investi d’une puissance magique. Le côté gravure évoqué par JLB va bien au sujet.
Je suis intrigué par l’objet au pied de l’arbre. L’effet loupe ne me renseigne guère. Qu’est-ce donc ? La cabane aux fées dont parle Blagapart ?
Deux réponses donc.
C’est bien la Loire en période d’inondation et, au pied de l’arbre, la statuette d’un chamane que j’avais photographiée au Musée du Quai Branly lors d’une expo d’art pré-colombien, l’an dernier.
Sur le tirage alu qui mesure 80 X 60cm on le voit mieux bien sûr et un peu ici.
Oui Monsieur HR, j’avais saisi l’allusion, avec ici des Eaux pas si Etroites que ça et bien sûr, son auteur, l’immense Juien Gracq, avec qui, toute modestie bue, j’ai passé en 2005 une inoubliable matinée.
Monsieur HR
sur 21 décembre 2018 à 14h30
Je comprends bien que cette matinée soit restée inoubliable.
Si j’ai bien compris il y a un lien entre Gracq et Lovecraft dont on perçoit la trace dans certaines de tes publications.
Lovecraft c’était mes 20 ans, et bien plus tard j’ai découvert Gracq avec le Rivages des Syrtes.
2 époques, 2 styles, 2 mondes totalement étrangers. Pourtant, je sais que Gracq appréciait beaucoup Lautréamont. C’est peut-être lui qui aurait pu faire la jonction entre ces 2 œuvres.
Monsieur HR
sur 21 décembre 2018 à 15h47
D’après Wikipedia, Gracq aurait rencontré aux USA August Derleth, l’ancien collaborateur de Lovecraft. Avec quelle fertilité, je l’ignore.
Eh bien, voilà une boucle bouclée !
2 mondes pas si différents que cela.
Le lien serait donc plutôt le surréalisme dont Julien Gracq fut un “compagnon de route”. Amitié réciproque avec Breton en tout cas.
brigitte david
sur 23 décembre 2018 à 10h23
Mon com pas enregistré disait tout le bien que je pensais de cette rencontre entre l’incendie du ciel dans la tristesse de l’hiver. Quelle beauté!
Une transformation propre à faciliter notre perception de “l’esprit de la nature”. La nature du traitement rappelle un peu celui des “vieux puits”. On est pas loin de l’estampe.(D’ailleurs la bordure rappelle un peu la “cuvette” d’une impression en taille-douce. J’avais utilisé une présentation similaire pour imprimer sur papier Photo Rag, tant la matière de ce papier m’évoquait la gravure).
Au fond, des eaux étroites, celles de la Loire ?
Voilà un bel arbre de conte de fées. L’espèce de solarisation de la cime évoque le tapis de feuilles mortes que l’on devrait trouver au pied. La couleur de sang séché nous décrit l’arbre comme témoin des drames cruels qui se sont déroulés aufil de l’eau.
Cette photo pourrait m’inciter à un autre regard sur des arbres à l’apparence banale.
J’aime beaucoup. L’arbre banal devient arbre fanal, investi d’une puissance magique. Le côté gravure évoqué par JLB va bien au sujet.
Je suis intrigué par l’objet au pied de l’arbre. L’effet loupe ne me renseigne guère. Qu’est-ce donc ? La cabane aux fées dont parle Blagapart ?
Deux réponses donc.
C’est bien la Loire en période d’inondation et, au pied de l’arbre, la statuette d’un chamane que j’avais photographiée au Musée du Quai Branly lors d’une expo d’art pré-colombien, l’an dernier.
Sur le tirage alu qui mesure 80 X 60cm on le voit mieux bien sûr et un peu ici.
Je pensais à Julien Gracq, un voisin ?
Oui Monsieur HR, j’avais saisi l’allusion, avec ici des Eaux pas si Etroites que ça et bien sûr, son auteur, l’immense Juien Gracq, avec qui, toute modestie bue, j’ai passé en 2005 une inoubliable matinée.
Je comprends bien que cette matinée soit restée inoubliable.
Si j’ai bien compris il y a un lien entre Gracq et Lovecraft dont on perçoit la trace dans certaines de tes publications.
Lovecraft c’était mes 20 ans, et bien plus tard j’ai découvert Gracq avec le Rivages des Syrtes.
2 époques, 2 styles, 2 mondes totalement étrangers. Pourtant, je sais que Gracq appréciait beaucoup Lautréamont. C’est peut-être lui qui aurait pu faire la jonction entre ces 2 œuvres.
D’après Wikipedia, Gracq aurait rencontré aux USA August Derleth, l’ancien collaborateur de Lovecraft. Avec quelle fertilité, je l’ignore.
Eh bien, voilà une boucle bouclée !
2 mondes pas si différents que cela.
Le lien serait donc plutôt le surréalisme dont Julien Gracq fut un “compagnon de route”. Amitié réciproque avec Breton en tout cas.
Mon com pas enregistré disait tout le bien que je pensais de cette rencontre entre l’incendie du ciel dans la tristesse de l’hiver. Quelle beauté!