Okinawa, Japon – 2012.




Christophe VERMARE

Petit-fils et fils au sein d'une famille Naturiste, la nudité m'entoure depuis mon plus jeune âge. Mon attrait pour les corps féminins et leur proximité régulière m'inondent de visions plus ou moins précises mais fortes. Ma rencontre avec Anne, épouse et muse aujourd’hui, catalyse le besoin de photographier. Cette passion ne me quittera plus. Je suis un photographe autodidacte. Soulagé des aspects techniques par mon cursus universitaire scientifique et technologique, je me consacre aux prises de vues et à la production de tirages et de livres qui représentent pour moi l’essence de la création photographique.
7 Commentaires
  1. On pourrait dire : “Ah tu fais du Jean-Loup Sieff”. Et bien essayez, et vous verrez que ce n’est vraiment pas aussi simple que ça en a l’air. Et là, c’est magnifique. Bravo !

  2. @ Christophe : Avant de dire ce que j’avais prévu sur cette image je rebondis d’abord sur le commentaire de JMP. Vous aviez dans votre première image publiée il y a un certain temps revendiqué un côté “fashion”, mode en français, effectivement caractéristique des nus de Sieff par leur délicatesse et leur élégance. La mode c’est d’abord l’élégance. Personnellement et contrairement à JMP je ne vois ici rien de tel, désolé.

    Maintenant pourquoi cette référence, comparaison avouée au “Nu provençal” de Ronis me semble inappropriée ?
    Tout simplement parce que les sujets (les thèmes) des deux photos sont radicalement différents. Comparons les.

    Chez vous le sujet principal, central, est le corps de la femme, très détaillé, le décor est accessoire, et ce cabinet de toilette étriqué, nu aux carreaux lisses froids et kitch n’est pas très chaleureux. La fenêtre également fermée et éblouissante renforce le sentiment d’enfermement. Aucune intimité. Un espace transitoire qu’on a hâte de quitter.

    Chez Ronis, c’est exactement le contraire ! Le sujet est la lumière révélant le décor, la grande pièce aux matériaux bruts, dalles et bois, avec ses accessoires chaise et broc à moitié dans la pénombre créant une intimité chaleureuse. La fenêtre ouverte sur le jardin renforce l’espace.
    Ici la femme n’est qu’une silhouette habitant cet espace pour le mettre en valeur. Un espace qu’on aurait envie d’occuper.

    Donc deux sujets, deux projets, deux traitements pour moi à l’opposé l’un de l’autre qu’il ne me serait pas venu à l’idée de rapprocher.

  3. @Yvap J’apprécie votre analyse et il est clair que ces deux photos ne présentent pas la même chose. Donc pourquoi ce titre? d’abord une précision que je pense vous avez capté: pas de majuscule à “my” car il s’agit de ma petite création rien à voir avec le grand Will.
    La raison de ce titre est que Will Ronis, pour ce qui en a été rapporté par lui-même lors d’un entretien je crois, à expliquer comment il a crée cette image magnifique. Un matin dans leur nouvelle maison il tombe sur cette vision de sa femme en train faire sa toilette de dos lumière en contre-jour, il repart chercher son appareil dans une autre pièce et fige cet instant. Et bien c’est pareil pour moi – même histoire et avant de figer j’ai, comme lui-même très probablement, demandé à ma femme de bouger légèrement et de se fixer pour prendre la photo.
    Aussi, ma femme se nome Anne.
    Tout cela n’a rien à voir avec l’image finale, finalement. Je comprends votre réaction sur un petit prétentieux sortant de nulle part et osant créer une analogie entre lui et l’un des Maitres. J’ai pensé à ce titre de manière simple et spontanée.
    Cordialement.

  4. Je fais faire comme si… Comme si cette photo avait été publiée aujourd’hui. Je n’attends donc plus pour la commenter. 😉

    Tout d’abord, l’allusion de JMP à Sieff vient fort à propos.Je viens de retrouver cet hommage à Sieff . Juste pour constater qu’il est plus facile de soupçonner l’inconnu. Une visite du site de Christophe permet de découvrir que son épouse se prénomme Anne.

    Quel est le thème?
    Mon épouse que je surprends à sa toilette!
    Ronis l’a interprété en Provence. Ici c’est à Okinawa.

    Quel le cadre?
    Je suis d’accord avec les remarques d’Yvap sur l’agencement des 2 pièces.Je note surtout la grande incommodité du cabinet occidentalisé: miroir latéral, lavabo accroché très bas.

    La pose.
    A cause du lavabo très bas, on sent que le bras supporte le poids du corps ce qui provoque cette contraction de l’ensemble.A part pour se rincer la bouche je ne comprends pas cette ‘pose’.
    Chez Ronis les bras sont placés plus harmonieusement.
    J’aurai préféré une attitude qui joue de façon différente sur la disproportion entre ce grand corps et la petitesse des lieux.
    Mais c’est alors créé la pose et ce n’est plus le thème.

  5. @Loîs Ravi d’avoir de tels commentaires.

    Je précise quelques points car il y a dans votre analyse une classification quelque peu brutale. J’en suis partiellement responsable de part mon commentaire pécédent qui “expliquait” le choix léger du titre.
    Le thème, pour moi et j’ai probablement échoué, n’est pas un reportage “ma femme à sa toilette”, Dieu m’en préserve!
    Je trouve que les femmes sont encore plus belles lorsqu’elles s’apercoivent que leur vision vous a troublé et qu’elles commencent, espiègles, à surencherir avec plus ou moins de subtilité selon les cas. J’aime ce décalage qui surgit par rapport au voyeurisme (naturelle = elle n’a pas conscience du regard du photographe). Elle prends une pose plus figée, plus provocante… et c’est le début d’une interaction avec l’observateur.
    Les coulisses de cette photo sont “je surprends ma femme à sa toilette” mais ce n’est pas le thème dans le sens “témoignage”. J’ai une autre photo, équivalente en situation mais beaucoup plus graphique ou le thème, s’il existe, est encore plus éloigné du reportage.
    Si cela vous dit c’est ici:
    http://www.christophevermare.com/water/index.html#CV_DigNeg_2278_CR030207

  6. une belle photo

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