Ethiopiques recherche sur féminin, trace, identité




25 Commentaires
  1. J’aime cette photo de nu, même si je m’interroge sur ce qu’elle cherche à exprimer. Je n’ai pas l’impression que ce soit juste un nu, et en même temps, je crains instinctivement ce qu’elle pourrait vouloir dire. Sentiment accentué par les 2 précédentes. D’où un léger malaise… Bizarre.

    La photo est un peu grande pour LVEG et n’a peut-être pas besoin de ces marges, fussent-elles photogéniques…

  2. … je ne sais trop où tu place le malaise, mais il se trouve que cette série est extraite d’un travail de 3 années ( en afrique & en france) sur un thème délicat qui dépasse de beaucoup le “simple” nu… cf http://www.fepn-arles.com & http://www.artopazat.com pour aller plus loin… Arto.

  3. @ Tristan : vous m’obligez à sortir de mon trou et j’ai un travail à finir, toutefois (et tout en n’étant pas le créateur) je voudrais vous rassurer, si vous les imaginez habillées à la manière suggéré par le titre, ce sentiment et le relatif malaise disparaissent :)… le malaise dont vous parlez vient plutôt d’habitudes visuelles que serpentent dans le monde et font encore beaucoup de désastres… 🙁

  4. Ce “thème délicat qui dépasse de beaucoup le simple nu“, peux-tu l’expliciter ici ? Car ça semble aller dans le sens que mon instinct me dicte…

  5. … il n’y a rien qui s’oppose à ce que j’explique le thème travaillé ici … mais passons d’abord par la case ” se laisser faire” face à ces images, se débarasser de ce que l’on porte avec soi… ( sans prise de tête comme on dit)… et je pense que c’est au spectateur de me dire la nature de ” son malaise” ( que je trouve faire partie du ” regarder” pas de problème à ça…).C’est là aprés que tout a commencé que tout ça se pourssuis, quand le regardant me dit ce qu’il croit voir ou ressentir… Ce que tu dis me parrait d’abord une remarque bien vivante devant une image qui dit quoi (?). Arto.

  6. OK, allons-y alors. Dans toute la série, je perçois un renvoi aux fléaux qui frappent l’Afrique. Et mon léger malaise vient de que je ne trouve pas que ça cohabite très bien avec ces nus. Même si je les trouve beaux (et je suis difficile ;-).

    Si c’est bien le cas, c’est terriblement ambigü et sans misérabilisme aucun, je ne pense que ces fléaux puissent être mis en scène de cette façon…

  7. … c’est bien ce que je craignais : perdu. Oeil beaucoup trop occidental !! formaté à je ne sais trop quoi de médiatique.

    Les modèles blanches, t’aurais pas dit ça… le malaise vient donc du fait que tu ne parviens pas à te défaire de ce à quoi tu es habitué à trouver, ce qu’on te dit de trouver.( quel misère de ne pouvoir dire que : noire/afrique/fléaux … alors que ces photos ce sont : femmes/beauté/intime …poésie quoi.
    … on ne peut pas gagner à tous les coups quand on fonctionne comme en répondant à tout ce qu’on attend de voir …

  8. Oeil occidental : normal, c’est ce que je suis. Attention aux clichés aussi, ils valent dans les 2 sens. Pour le reste, on ne se connait pas et personne ne me dit ce que je dois trouver… Quant à gagner/perdre, ce n’est pas en ces termes que je discute ici. 🙂

    Mais j’attends toujours que tu explicites ce “thème délicat qui dépasse de beaucoup le simple nu“. Ou que tu dises pourquoi il y a un bol sur la 1. Parce que je reste sur ma faim et même si j’ai “perdu”, je serais déçu que ces mots soient creux…

  9. … d’abord il faut que tu imagine que je parle tout doucement, celà pour qu’il n’y ait pas de mal-entendu…c’est pour moi un échange et la contradiction me plait j’avance ainsi…
    Pour “perdu” c’est une expression et c’est trés amical. Le bol c’est une idée du modèle à ce moment là qui m’a plut pour la taille que ça restituait à la fille …et ensuite c’est une des grandes prérogatives de la femme en afrique et c’est ( en creu) trés symbolique de la féminité, donc dans la spontanéité du moment ça c’est mis à coller top pour moi. Ca a permis ensuite au modèle de se retourner comme elle le fait et lui donner ce mouvement inimitable. (je ne donne pratiquement pas d’indication à mes modèles…).
    … pour le reste c’est une autre histoire…

  10. Il faut bien qu’il y ait un autre son de cloche …

    Vous dites “l’académisme a dépasser …“, eh bien je trouve tout ça bougrement académique !!
    L’académisme actuel, à la mode, ces fausses simplicités et spontanéité en réalité posées sans aucun naturel …
    En plus avec des images techniquement crapoteuses, la plupart floues … oui je sais, c’est volontaire, il faut “salir” les images c’est tellement plus “branché” !
    Vous avez dit “académisme” ??

    Désolé d’être aussi dur, mais je n’accroche pas du tout.

    Quand en plus on prétend dicter au spectateur ce qu’il doit “comprendre” , qu’on le prend pour un attardé culturel, alors là je fuis en courant !

  11. Yvap.. Roland Barthes dit ” l’image me touche si je la retire de son bla-bla ordinaire (technique, réalité, reportage, art, etc..), et si elle lance le désir au delà de ce qu’elle donne à voir et si elle laisse juste le détail remonter seule à la conscience affective”..
    j’avais envie d’écrire cette petite phrase, parce que je vois et lis que ces photos, ne vous touchent pas.. Et ça personne ne peut savoir, si le spectateur va être surpris, ému.. pas même le photographe dont les intentions ne sont pas forcément celles que l’on perçoit.. 😉

  12. Yvap… en fait académisme , naturel, branché etc … tout ça je m’en fout quand je travaille… car je sais que pour finir l’image est dans l’oeil de celui qui regarde…Si on ne voit rien c’est qu’il n’y a rien a voir. Il ne faut pas sacraliser la photo, elle reste une image pauvre qui n’a pas grand chose à dire.Votre critique je l’accepte trés volontier comme s’adressant tout à fait à la photo comme prétention à l’art. Mais je vous demande de croire que je ne suis absolument ni branché, ni un intellectuel de l’image. Je fait des photos pour voir ce que ça donnera une fois pris. Je retiens vos critiques comme trés saines et comme toute critique. Mais je vous le redis, à votre tour ne sacralisez pas la photo. La photo c’est rien. C’est ça. Et c’est tout ça aussi.C’est le spectateur qui fait l’image, elle est dans sont oeil, vos crotiques me parlent de vous et je ne comprends pas tout ce que vous y avez mis”absolument”:-) Arto.

  13. … en fait Yvap je dois être un peu “tendenceflou” ! … C’est grâve docteur ..? Arto.

  14. @ Arto : Non, désolé, je ne suis absolument pas d’accord avec ça, ce n’est PAS “le spectateur qui fait l’image“, c’est l’auteur de l’image.

    Le spectateur n’est qu’un “récepteur” qui entre ou pas en résonance avec elle, parfois sur une longueur d’onde différente de celle de l’auteur, et peu importe du moment qu’il y a eu résonance, ça lui plait ou pas … Le poste de radio ne “fait” pas l’émission qu’il reçoit !

    Si on ne voit rien c’est qu’il n’y a rien a voir.” Encore non ! Le spectateur voit ou pas, il voit ce qu’il peut, c’est quand il “veut” y voir quelque chose qu’il y a problème, et l’auteur n’a pas à se préoccuper de cela, sinon à se rabaisser.

    Alors, tout le blabla sur un contenu “symbolique” des images (ex : arto pazat, 10 mars 2008 | 21:36) ou sur ce que le spectateur aurait dû y voir (arto pazat, 10 mars 2008 | 20:56) auquel Tristan a bien répondu (“Attention aux clichés aussi, ils valent dans les 2 sens. Pour le reste, on ne se connait pas et personne ne me dit ce que je dois trouver“), me semble sinon superflu, du moins que de l’ergotage pseudo-intellectuel uniquement destiné pour l’auteur à “se rassurer”.
    Idem pour le spectateur s’adonnant au même type d’exercice : je “DOIS” trouver à cette image un motif d’intérêt … pfff …
    Mais QUI sacralise l’image ? Enfin !!

    Quant à ce que mes critiques vous disent de moi, ça n’a aucun intérêt, nous ne sommes pas sur LVG dans un cabinet de psy !
    Et pour la “tendanceflou” ça se soigne très bien, oui ! 😉

    Flo : Evidemment ! Donc tous ces ergotages introspectifs sur des contenus hypothétiques, symboliques, référenciels, etc … sont à côté de la plaque, puisqu’il s’agit d’émotion … Elle ne se laisse pas mettre “en carte” la bougresse ! 😉

  15. … je suis abasourdi … et terrorisé en même temps par ce que peut déchainer le style “blog” que j’expérimentais avec appréhenssion je dois dire…
    Le ton manque et tout ce qui est infra verbale pour saisir sans trop d’ambiguité les commentaire. Il me reste le triste souvenir de n’avoir pu me faire comprendre.
    Peut-être une expérience à ne pas renouveler pour moi. Je préfère et garde les rencontres que je fais lors d’expos ou de stages que je donne. Salut à tous. Arto.

  16. LVEG, c’est un lieu d’échanges, de débats, de passion, … pas une galerie, ni une “master class” ! On ne le répètera jamais assez. Alors ne pars pas à la 1ère opposition, d’autant qu’elle est très argumentée. Sauf bien sûr s’il s’avérait que tu t’es trompé de lieu… 🙂

  17. @ Arto : Tristan a raison.
    Ce n’est pas parce qu’il y a une opposition que l’on doit abandonner.
    Il n’y a aucune raison d’être ni abasourdi, ni terrorisé par mes propos, ce n’est MON avis que j’espère en effet avoir argumenté.
    Comme dit Tristan très justement, LVEG est un forum, par définition lieu d’échanges, c’est sa fonction première.
    Maintenant à vous d’argumenter en sens contraire si vous le jugez nécessaire.

    Précision : Ce n’est pas mon habitude d’ “accrocher” ainsi un auteur, je préfère nettement rester au niveau de l’émotion.
    Si je l’ai fait c’est uniquement parce que vous êtes vous-mêmes entré dans ce jeu sur les remarques de Tristan, sinon j’aurais passé mon chemin.
    Et puis c’est bien vous qui avez écrit : “c’est pour moi un échange et la contradiction me plait j’avance ainsi…
    Puiqu’elle vous plaît …

  18. … vous m’ammenez à reprendre le stylo-clavier… j’ai eu l’impression devenue ingérable pour moi de rencontrer plus d’incompréhension que de contradictions : les mots ne veulent pas dire la même chose pour tout le monde… et peut-être , je suis le premier à le reconnaitre, le ” style forum net” m’a perturbépar cette distance irréductible d’un anonymat ou seuls les mots sans ton, couleurs, nuances…risquent de faire la loi. J’ai eu soudain que la situation m’échappait et prenait un tour incontrolable sur des incompréhensions je le redis…
    …argumenté , bon le comparaison du spectateur-recepteur semblable a un poste radio c’est même pas limite ça ne tient pas debout… car c’est prendre l’oeil pour un organe alors que je parlais clairement de REGARD. Le spectateur REcompose le tableau quand il le regarde ( voir et regarder ne sont pas la même chose…)… etc etc …
    Quand a la suprématie des photos lisses, piquées, construites, rassurantes quoi …eh bein j’ai fais mes classes y’a longtemps …
    Je vais attendre, je reviendrai peut-être … car je reçois pas mal de mails d’échanges et de critiques trés pertinantes…
    La photo au figuré … Arto.

  19. moi je trouve dommage que vous capituliez à la premiere remarque.. et pourquoi ne pas argumenter sur le fait que vous choisissiez de faire des photos non lisses, non piquées, etc.. je trouve que c’est important, et pour moi vos photos, si tel était le cas, changeraient totalement de message..

  20. eh eh… j’ai esquissé cet argument plus haut aussitôt flingué par des commentaires taxant la démarche de contemporaine, branché et je ne sais quoi du style… Je le redis trés clairement la critique me fait avancer ( je suis photographe depuis plus d’1 20taine d’année , et la pho m’a emmené partout ( pays comme galaires de vie…).J’ai fais mes classes trés scolairement, puis j’ai écris là-dessus ( thèse) alors maintenant je travaille autrement et c’est l’aboutissement d’une vie ( qui se poursuie Dieu merci)…
    Je persiste à dire que c’est l’évènement qui créé la photo et que si je sais disparaitre et accueillir cet évènement la photo sera bonne. Le problème je croie c’est que les gens disent facilement “je ne sais pas dessiner” mais que tout le monde “prend” des photos, et partant tout le monde se croit photographe,sans aucune humilité…Actuellemnt le numérique ” capture”!!… formidable. Le seule ( mais c’est tout là le problème)mérite du photographe c’est de cadrer, tout est dans le cadrage(la composition et pourtant sans toucher à rien comme le fait le peintre)… C’est un travail d’acueil; de pure disponibilité. Quand au maériel, aux procédés, à la rigueur des images lisses il faut le dépasser un jour. La photo c’est aprés… et souvent y’en a qu’une.
    Moi je fais des photos parceque je ne peux pas faire autrement. Pour voir… Arto.

  21. Pour moi, la photo c’est comme une peinture…
    dessiner avec la lumière…
    l’outil est différent…
    et ni l’un ni l’autre sont évidents…

  22. … la finalité est que ça puisse donner à voir…

  23. tout à fait!

  24. Tout d’abord, je remercie arto pazat d’avoir pris le risque de nous offrir à regarder ses images.
    Merci également d’avoir communiquer les liens vers son site et vers celui du FEPN.
    Ce fut pour moi l’occasion d’un long voyage au travers des sites des exposants et des intervenants.
    Ensuite, les difficultés de la correspondance comparée à la conversation sont bien connues.
    Heureusement,le texte de présentation de l’exposition m’a permis d’en connaître le prétexte.
    Par ailleurs, je ne sais quel sens vous donner au mot prérogative.Encore un exemple des difficultés
    de l’écrit.
    Pour finir, vous écrivez;
    “… la finalité est que ça puisse donner à voir…”
    de mon côté j’ai compris
    … la finalité est que ça puisse donner à regarder
    Bien à vous.

  25. … et dans ce cas précis “donner à voir” veut dire ” donner à regarder” … c’est bien vu de votre part. Vous me semblez de grande sensibilité. Merci à vous.

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *