La série “Lignes” : travail sur le blanc, le fractionnement de l’espace rectangulaire du cadre. composition, équilibre. Création de nouvelle portion d’espace, les lignes électriques partagent le ciel, sortir du contexte, chercher le graphisme.
Sophie Jolivet
conceptrice packaging, touche à tout graphique (collages, travaux numériques, encres) + photographe amateur
diverses peintures, encres, colages etc sur facebook, chercher "vladicrea" et "Duffy Laney-Guille"
Pour sortir du contexte, il faudrait choisir des éléments plus abstraits, pour moi ça ne fonctionne pas…
C’est vrai en petit format et le nez sur l’écran on voit de suite de quoi il s’agit (hop hop sans dire que vous avez un 15 pouces et la vue courte). Quand on le voit imprimé en un peu plus grand (testé seulement sur un a3 malheureusement), et de loin, l’impression dégagée par la photo change vraiment avec l’approche… Peut être, ceci dit, que cela ne fonctionnerait toujours pas selon votre regard. Peut-être que cela serait intéressant de faire un diptyque photo/peinture qui soit semblables de loin et que de près l’on découvre les câbles d’un coté et de l’autre des traits de pinceaux.
Je n’ai pas vu de tirage A3, mais je suis de l’avis d’Irène. Il me semble qu’il aurait suffit de surexposer à la prise de vue pour que les détails dans l’appareillage électrique ne se distinguent pas ou moins. Mais se serait alors une autre image qui ne correspondrait peut-être pas à la volonté de départ.
Pour ma part, je trouve le cadrage et et la compostion intéressant.
Peut-être un tirage très dur style sixties (film art graphique) pourrait
renforcer l’abstraction.
Bonjour, merci pour vos commentaires. Réunis ils mettent sur le doigt sur un hic. Dans élaboration de la collection dont cette image est extraite il y a eu plusieurs étapes. Dans une première sélection j’en avait gardées qui avait des parties “toit”,qui évoquaient pour moi des coups de brosses larges en peinture, presque des aplats, organisés avec des parties “traits fins”. Puis je les ai éliminées pour radicaliser ce travail. Et là , maintenant, c’est vrai que j’ai du mal à passer cette étape suivante qui serait d’abandonner toute matière, avec peut-être le défaut de vouloir donner une clé à tout prix, peut-être en prenant celui qui regarde pour un benêt ou en voulant dire “regardez regardez de près en fait c’est de cela qu’il s’agit”, mea culpa. Peut-être devrais-je envisager des diptyques photo/peinture, avec la photo sans, ou avec moins de gris intermédiaires, et à coté une lecture de la photo en peinture… à bosser encore donc.
Les Becher nous ont habitués, il y longtemps, à des séries plutôt barbantes de châteaux d’eau et autres hauts fourneaux.J’avoue m’ennuyer encore plus devant votre série, vues la grande banalité du sujet, et l’absence d’accroche dans le traitement. J’aimerais donc être pris pour un benêt, et que vous montriez vraiment ce qui vous intéresse dans ces prises de vue.
Je ne prend pas en photo des friches ou des sites industriels, ces câbles sont isolés de leurs contexte, transformés en compositions, je vais continuer à tester plusieurs traitements sur cette série.
Ils évoquent pour moi la tension, la contention de la surface rectangle, la ligature, le partage, des sortes d’idéogrammes, de calligraphies secrètes pouvant être révélées par le cadrage. Cela m’intéresse de travailler ce rapport trait/surface. Après, est-il nécessaire de révéler la matière métallique par le traitement là je ne sais plus pour l’instant. Est ce que c’est utile tout court de montrer ça, j’entends que vous pensez que non. C’est sans prétention, juste un hobby, je ne suis pas plasticienne, ni théoricienne de l’art, mais si j’en avais les moyens/le temps, je chercherais à poursuivre ce boulot en volume et en peinture.
j’aime bien l’idée ,mais je pense aussi que le traitement ne sert pas du tout l’objectif que vous cherchez , comme jean -marc je pense à un traitement très dur, pour qu’il ne reste plus aucun détails gênants quitte à s’éloigner un peu de la “photo” pour aller vers le dessin ou la peinture .je travaille un peu comme çà aussi parfois, avec le rapport à l’encre ou aux papiers découpés, un peu comme dans mon “yin-yang” ici .