Retrouvé une vieille photographie qui montre, à la terrasse du café le Drumont, Emile Zola immortalisant la rencontre de Marcel Proust et d’Alfred Dreyfus, enfin réhabilité.




GBertrand

Susan Sontag : "Une photographie passe pour une preuve irrécusable qu'un événement donné s'est bien produit."
10 Commentaires
  1. Autant votre précédente édition m’a paru “bancale” techniquement et, par conséquent amoindrie dans sa force, autant votre “reconstitution” du café Drumont est à mes yeux d’une grande réussite. Ce “transport” d’une époque à l’autre est aussi efficace dans l’interrogation historique. Il n’y avait pas grand-monde à la terrasse, peu de supporters d’un homme injustement attaqué…
    😉

  2. Oups, je précise : parution et non pas édition !

  3. Seul Alfred Dreyfus aurait pu figurer sur cette image que l’on peut situer entre 1925 et 1935, je ne sais pas si le café Drumont existe toujours, mais le bar Américain, oui. Peu importe les anachronismes, la précédente “parution” avait le même “penchant” (le beau “ciel” gris a disparu, hélas 😉 )
    Pas grand monde à la terrasse, mais pas de chauffage extérieur, énergivore que nous sommes devenus !

  4. Vérifié, il s’appelle L’atelier et le bar Américain s’appelle American bar ???
    A moins que ce ne soit pas à Montparnasse 😉

  5. J’ai des doutes, je ne vois pas les madeleines 😉

  6. Cher Hervé,
    tout d’abord, Proust, fervent dreyfusard, n’avait que 35 ans quand Dreyfus fut innocenté en 1906.
    Ne cherche plus de café Drumond dans tes archives, pense plutôt à ce séduisant Edouard Drumont, celui de “La France juive”.
    Pas d’anachronisme donc cette fois (à d’autres moments,ça ne m’a pas gêné), mais une petite erreur de GPS, excusée, je pense, par la vérité historique.

  7. Lazare aussi aurait eu droit à sa place sur la photo, aux côtés de Zola, et dans l’arrière salle, Anatole France et les Goncourt, fieffés anti-dreyfusards et soutiens de Drumont. Emmanuel Bourdieu vient de réaliser un film sur Drumont. Il passera bientôt sur France 2. Toute la France intellectuelle de cette époque y défile. Passionnant…

  8. Cher Gérard,
    J’avoue humblement n’avoir pas fait un lien immédiat entre le café le Drumont et Edouard Drumont, preuve d’une certaine faiblesse en histoire contemporaine, cependant les deux personnages présents n’étaient pas seuls, heureusement, pour défendre le troisième.
    Non, mon propos était plus simple, en 1906, on verrait plus d’hippomobiles que d’automobiles.
    Cependant, ces assemblages “anachroniques” me plaisent autant, qu’ils rappellent combien l’Histoire bégaie, même si l’on change le nom des bistrots !

  9. Très belle typo art déco sur le store, mais les autos semblent plutôt 1900 ?

  10. @Jean-Marc Silvestre: Aucun problème. La scène où Dreyfus et Proust se retrouvent, se déroule en 1906. Cependant, comme le dit Hervé plus haut, à cette date, “on verrait plus d’hippomobiles que d’automobiles”. Pourtant le film de Nicole Vedres, “Paris 1900”, montre par moments des boulevards partagés à moitié par les uns et les autres. Que penser ?!
    (Précisons quand même, pour être tout à fait honnête, qu’Emile Zola, photographiant la scène depuis le trottoir, ne pouvait pas, lui, être présent ce jour-là, pour la triste raison qu’il était mort en 1902 dans les circonstances fumeuses qu’on sait.)

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