Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons trainer à coté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!
Le Poête est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.”
BAUDELAIRE (Les fleurs du mal)
Josée
sur 30 août 2011 à 23h51
Difficile de saisir l’échelle de ce géant se préparant à affronter l’orage… À première vue, je crois deviner un moulin à vent.
Grand, évidemment ! (aussi beau qu’un dinosaure… en fait, j’aime bien qu’il y ait un sujet, avec un petit décalage par rapport au réel dans le sujet lui-même).
Très belle image, bravo :
“L’Albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons trainer à coté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!
Le Poête est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.”
BAUDELAIRE (Les fleurs du mal)
Difficile de saisir l’échelle de ce géant se préparant à affronter l’orage… À première vue, je crois deviner un moulin à vent.
C’est beau et ça vibre!!
Un régal.
Merci Jean-Marc!
Je n’avais pas pensé à Baudelaire, plutôt à Cervantès….
Merci cormac!
Josée,
Saisir l’échelle du meunier? Vas-y, il dort, paraît-il… 😉
J’avoue que pour ma part, je n’avais pas pensé à Cervantès, mais c’est jouable aussi…
Ou tu bois ou ta vue baisse: c’est un moulin 🙂
Le gagnant est donc Francis, c’est lui qui nommément a reconnu un moulin!
Le prix de consolation est attribué à Josée! 😉
Après le Baudelaire de Jean-Marc je n’avais pas osé évoquer Don Quichotte… Après tout, j’ai tout de même le prix de consolation!
J’aime ce genre d’image. c’est poétique, ça ouvre l’imaginaire…
Merci Mosy!
Je m’apprêtais à tirer des conclusions quant à l’à-propos de cet envoi (ici), mais me voilà quelque peu rassurée… 😉
Grand, évidemment ! (aussi beau qu’un dinosaure… en fait, j’aime bien qu’il y ait un sujet, avec un petit décalage par rapport au réel dans le sujet lui-même).
Très vaporeux et précis, envoûtant même !
@blagapart,
je vais essayer un montage avec le moulin et un de mes petits dinosaures! 😉
Encore merci à vous deux!
Sublime ! Je plonge totalement dans cette image qui dégage une véritable ambiance
Merci madame la fée!
Bravo, cette photographie se passe de commentaire…
Ca fait plaisir de constater que les archives sont visitées de temps à autre…
Merci beaucoup Thomas!