Le guitar hero est toujours un pretender, un impulsif qui dégage une puissance retenue, il n’émerge vraiment qu’au cÅ“ur de l’effervescence artistique d’une période et d’une ville et sur scène, il jaillit du chaos. Il ne s’exprime que dans le live, sa virtuosité technique s’allie alors à une expression corporelle dont il a constitué patiemment toute la grammaire. Il peut mettre le feu à la salle et à sa guitare, jouer avec les dents ou briser son instrument sur scène, c’est dans l’outrance acceptée et encouragée qu’on reconnaît les Guitar Hero, larsens, saturation du son, amplification maximale constituent sa marque de fabrique. Et quand il s’assagit, prend de la bouteille, il ne joue plus que quelques notes comme un Miles Davis égaré sur scène, qui ponctue un morceau avec quelques sons et lui donnent tout son sens en entrant dans l’immortalité.




prince roro

Sociologue, écrivain, chanteur
1 Commentaire
  1. Le gars est en transe, tout son être transmet l’électricité, les bonnes ondes. Bien vu, tout comme le texte d’accompagnement

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *